La Nasa reproduit des météorites martiennes grâce à l’impression 3D

Crédits : NASA/JPL-Caltech

Comment l’imprimante 3D peut-elle appuyer les recherches de la NASA ? On savait que l’agence américaine était engagée dans le développement d’une imprimante dans le but de préparer des plats directement depuis l’espace (vous ne le saviez pas ? Cliquez ici), mais elle a désormais décidé de se lancer dans l’impression de modèles 3D de météorites.

Les chercheurs de la NASA ont décidé d’utiliser les clichés fournis par le robot martien Opportunity (qui a atterri sur la planète Mars le 25 janvier 2004) pour entreprendre la réalisation de modèles 3D de météorites, et ainsi, reproduire sur Terre ces objets riches en informations scientifiques.

« La plupart des météorites se brisent en milliers de morceaux au contact du sol, car aujourd’hui l’atmosphère martienne n’est pas assez dense pour réduire suffisamment leur chute »

Les chercheurs du Jet Propulsion Laboratory de la NASA situé à Pasadena (Californie) expliquent qu’afin que la météorite se pose sur Mars en un seul morceau, il faut réunir deux conditions, la première est un point d’entrée très précis dans l’atmosphère et une trajectoire de vol avec un angle peu incliné. « Ça l’aurait réduit assez pour ne pas se briser à l’atterrissage », explique Kris Capraro, l’un des chercheurs du laboratoire de la NASA. L’agence spatiale américaine a démarré les expériences avec « Block Island », la météorite considérée comme la plus volumineuse connue à ce jour sur Mars et composée de fer et de nickel.

Le fichier 3D qui a servi pour l’impression a été réalisé grâce aux clichés et aux mesures apportées par le robot Opportunity évoqué précédemment. Kris Capraro a tenu à préciser que le manque de données avait fait échouer une expérience similaire en 2009. Le développement récent des techniques d’impression 3D et la collecte de plus d’informations ont permis de reproduire très précisément cette météorite. Cependant, le modèle était trop volumineux pour être fabriqué en une seule fois avec des imprimantes actuelles, elle fut décomposée en 11 sections. L’impression en elle-même a duré 305 heures et une dernière étape d’assemblage des différentes pièces ainsi qu’une finition à la peinture auront été nécessaires pour achever la modélisation.

Source : https://www.3dnatives.com/nasa-replique-meteorites/