La NASA prévoit de se rendre sur Alpha Centauri en 2069

Crédits : ESO/DSS 2

Il y a 48 ans la NASA lançait la mission Apollo 11, direction la Lune. L’agence voit aujourd’hui plus loin avec l’intention de se rendre dans le système Alpha Centauri en 2069, soit 100 ans après.

Notre satellite a toujours fait rêver. Pendant un certain temps en revanche, les projets de retourner sur la Lune ont été éclipsés par le désir d’aller sur Mars. Notre satellite revient pourtant sur le devant de la scène depuis l’annonce faite par le vice-président Mike Pence en octobre dernier. Les États-Unis comptent en effet renvoyer des astronautes sur la Lune. Peu après, le président Trump signait une directive ordonnant à la NASA de se concentrer sur un nouveau programme  américain d’exploration spatiale. « Rêvons plus grand », lançait-il à cette occasion. Il annonçait  alors clairement la couleur : la Lune n’est ici qu’une étape. La NASA voit en effet plus grand, et plus loin. L’agence américaine a en effet l’intention de lancer un vaisseau spatial vers une exoplanète bien connue en 2069 – 100 ans après le succès de la mission Apollo 11 susmentionnée.

La mission vient en effet d’être présentée à l’occasion de la conférence annuelle de l’American Geophysical Union. Selon Newsweek, la mission emmènera le vaisseau spatial dans le système Alpha Centauri, qui abrite notamment l’exoplanète Proxima b. Rien de très concret pour le moment. Anthony Freeman, directeur de l’Innovation Foundry au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, a notamment qualifié le projet de « très nébuleux ». En d’autres termes, tout est encore un peu flou. Même la technologie nécessaire pour une telle expédition doit encore être développée. Rappelons que le système visé repose à 4,4 années-lumière de la Terre. Les calculs sont « simples » : à la vitesse de la lumière, il faudrait un peu plus de 4 ans pour s’y rendre. Voyager-1 , le seul autre vaisseau spatial à avoir atteint l’espace interstellaire pour le moment, voyage à moins de 1% de la vitesse de la lumière.

En imaginant un système de propulsion capable de lancer un vaisseau à 10% de la vitesse de la lumière, comme c’est aujourd’hui envisagé, la sonde de la NASA atteindrait probablement le système dans environ 44 ans. L’agence ne doit pas chômer, et devra donc d’ores et déjà commencer à penser, concevoir, tester et construire la technologie nécessaire pour rendre ce long voyage possible. Sur le papier l’idée est tout de même séduisante. On aimerait être encore là dans 52 ans.

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