Un nouveau système de propulsion révolutionnaire pour atteindre l’Héliopause en seulement 10 ans

Crédits : NASA, Marshall Space Flight Center

La NASA planche actuellement sur un système de propulsion potentiellement révolutionnaire qui pourrait envoyer des engins spatiaux au-delà des limites de notre système solaire plus vite que jamais auparavant.

Pensé depuis quelques années, le HERTS E-Sail concept, comme il est baptisé, est un nouveau système de propulsion potentiellement révolutionnaire qui, en exploitant la force des vents solaires, pourrait permettre à des engins spatiaux de voyager dans l’espace interstellaire à des vitesses encore jamais atteintes. Ainsi, et selon la Nasa, nous serions en mesure de passer l’Héliopause — la limite où le vent solaire du Soleil est arrêté par le milieu interstellaire — en seulement 10 ans.

Certaines des missions envisagées par la Nasa sont des missions très longues distances. Toujours plus loin. Soulignons également que la distance qui nous sépare de l’héliopause, et donc du milieu interstellaire, équivaut à trois fois la distance Terre — Pluton, soit environ 17 milliards de kilomètres. C’est pourquoi la NASA planche sur de nouveaux systèmes de propulsion. Toujours plus loin, et donc, toujours plus vite. Le dernier en date, le HERTS E-Sail concept, vise à exploiter l’incroyable force du vent solaire. Convertie par ce nouveau système de propulsion, la pression cinétique exercée par le vent permettrait alors à notre petit vaisseau d’atteindre des vitesses incroyables. « Le soleil libère des protons à des vitesses très élevées — 400 à 750 kilomètres par seconde » souligne notamment Bruce Wiegmann, ingénieur à la NASA et chercheur principal pour le HERTS E-Sail. « Le E-Sail utiliserait alors ces protons pour propulser le vaisseau spatial ».

[media-credit name= »Crédits : NASA » align= »aligncenter » width= »634″]331B962E00000578-3536398-image-a-14_1460482944633[/media-credit]

Pour atteindre de telles vitesses, dix à vingt fils d’aluminium nus, d’un millimètre d’épaisseur et longs d’une vingtaine de kilomètres, s’étendront à partir du vaisseau spatial (une sorte de gigantesque voile). Chargés positivement, les fils repousseraient les protons propulsés par le Soleil créant ainsi une poussée monumentale (par réaction opposée) permettant au vaisseau d’atteindre les limites du Système Solaire en seulement 10 ans. À titre de comparaison, la sonde Voyager 1 aurait atteint l’Héliopause en 35 ans.

Les essais, eux, ont d’ores et déjà commencé au Marshall Space Flight Center de la NASA à Huntsville, Alabama, et se poursuivront sur deux ans. La NASA espère quant à elle pouvoir mener de véritables missions d’ici à 10 ans.

3319AFD500000578-0-image-a-10_1460481224256

Source : Dailymail