NASA : une peinture rose sensible à la pression pour couvrir les fusées !

Crédits : Nasa

Lancer des fusées dans l’espace coûte énormément d’argent. Les scientifiques font alors tout pour tenter de minimiser les risques pouvant conduire à la perte de cet équipement hors de prix. De nombreux tests sont pratiqués et les points faibles des appareils sont passés au crible, toujours dans une optique d’amélioration. Dernièrement, la NASA a dévoilé la création d’une nouvelle peinture sensible à la pression !

« Les avions comme les vaisseaux spatiaux doivent être conçus pour résister à de nombreuses forces dynamiques, sans quoi ils finissent en pièces. Les données de pression sont ici visualisées avec les couleurs (rouge : pression plus élevée que la moyenne, bleu : moins élevée que la moyenne) et représente les moments avant que la fusée n’atteigne les vitesses supersoniques », expliquent les scientifiques de la NASA dans une publication du 25 janvier 2017.

Pour sûr, la peinture couvrant les fusées est le dernier des soucis pour l’amateur lambda, mais en réalité, cette invention est d’une importance cruciale. En effet, il s’agit d’identifier précisément les parties de la fusée subissant une pression inacceptable lorsque celle-ci atteint la vitesse supersonique. Cette « peinture instable sensible à la pression » est donc sensible à l’oxygène afin de produire de la lumière.

Ainsi, les zones de la fusée subissant de fortes pressions apparaissent en rouge vif, tandis que les zones épargnées s’affichent en bleu. Facilement identifiables, les zones vulnérables sont alors étudiées de plus près par les ingénieurs qui tentent de les améliorer. Ces actions font office de prévention dans le but de réduire le plus possible les risques d’explosion des fusées le jour du lancement.

Il ne faut pas se méprendre, la NASA n’enverra pas de fusées roses dans l’espace ! Cette peinture est appliquée sur des modèles à la même échelle qui sont ensuite placés dans une soufflerie reproduisant les conditions de pression atmosphérique qu’une fusée doit habituellement subir.

Par le passé, la NASA avait déjà testé une peinture de ce type, mais celle-ci s’était avérée très peu utile. En effet, la peinture en question ne pouvait que permettre l’observation de moyennes pressions sur un trop large intervalle de temps.

Sources : Motherboard – Ubergizmo