Depuis maintenant plus de trois mois, la sonde Voyager 1 rencontre un problème informatique qui parasite l’envoi de données très importantes vers la Terre. Or, le fait est que l’Agence Spatiale américaine (NASA) n’arrive toujours pas à trouver la solution. Selon les responsables, la récupération du système tient du miracle.
Peut-être la fin de l’aventure pour la sonde Voyager 1
Lancée dans l’espace le 5 septembre 1977, la sonde Voyager est devenue le premier objet fabriqué par l’homme à quitter notre Système solaire et à pénétrer dans l’espace interstellaire en 2017. Tout comme Voyager 2, elle entrera dans le nuage de gaz qui englobe l’intégralité du Système solaire pour y naviguer durant un millier d’années. Selon les prévisions, Voyager 1 passera au large de l’étoile Gliese 445, à une distance de 1,6 année-lumière.
Toutefois, la sonde rencontre un problème informatique, comme l’expliquait la NASA en décembre 2023. Celui-ci empêche toute transmission de données concernant les systèmes de propulsion, l’alimentation ou encore le contrôle de l’engin. Pour les responsables de mission, il se pourrait donc qu’il s’agisse de la fin de l’aventure pour la célèbre sonde.
Soulignons tout de même qu’elle continue d’envoyer des données sous la forme de code binaire. Cependant, les ingénieurs semblent recevoir les mêmes suites de chiffres en boucle de la part de l’ordinateur de bord, dont le rôle est d’ordonner les données scientifiques. Plus précisément, le système de données de vol n’arrive plus à communiquer correctement avec l’unité de modulation télémétrique.

Une tentative de récupération très lente
Depuis la première survenue du problème le 14 novembre 2023, les ingénieurs ont tenté de réparer le fameux ordinateur en l’éteignant et en le rallumant. Malheureusement, cette manipulation n’a pas été couronnée de succès, comme l’explique Ars Technica dans un article publié le 7 février 2024. Selon Suzanne Dodd, cheffe du projet Voyager au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, la récupération du système tiendrait ainsi du miracle. Les ingénieurs n’ont toutefois pas abandonné et vont tenter d’autres méthodes pour régler le problème.
Précisions tout de même qu’actuellement, plus de vingt-deux heures sont nécessaires aux données pour atteindre la sonde depuis la Terre. Autrement dit, il faut attendre environ deux jours pour découvrir les effets d’une commande sur le système. Cela explique donc la lenteur des diagnostics et des tentatives de réparation.
Enfin, rappelons que la sonde a été au fil du temps privée d’une grande partie de ses fonctions. Aujourd’hui, seuls les instruments de mesure des champs magnétiques, des rayons cosmiques et des flux d’ions et d’électrons restent opérationnels.