La NASA met au point une peinture high-tech qui informe des problèmes de pression sur les fusées

Crédits : Capture Vidéo

La recherche dans le domaine spatial concerne absolument toutes les composantes que cela implique, même les moins évidentes. La preuve avec cette nouvelle peinture mise au point par un centre de recherche de la NASA : une peinture qui informe des problèmes de pression qu’une fusée peut être amenée à subir.

Si la peinture n’est pas forcément quelque chose d’évident quand on songe à la recherche et aux pôles du domaine spatial qui doivent être améliorés, elle a pourtant un rôle déterminant à jouer. À l’Ames Research Center de la NASA, les scientifiques viennent de mettre au point un tout nouveau type de peinture high-tech, capable de signaler et identifier quelles parties d’une fusée sont sujettes à une pression déraisonnable en vitesse supersonique.

Appelée « peinture instable sensible à la pression », elle réagit à l’oxygène pour diffuser de la lumière. Ainsi, lorsque certaines parties d’une fusée sont soumises à de fortes contraintes, elles apparaîtront en rouge vif lors des simulations. Ces parties sont ensuite analysées par les ingénieurs qui peuvent alors corriger les problèmes pour réduire ainsi le risque d’explosion de la fusée en conditions réelles. En effet, cette peinture rose n’est pas utilisée en conditions réelles, mais au cours de simulations sur des modèles à l’échelle testés dans une soufflerie qui reproduit les pressions atmosphériques intenses exercées sur un engin spatial ou un avion.

Une ancienne méthode impliquant une autre peinture sensible à la pression était auparavant utilisée par la NASA, mais les résultats étaient limités, car elle ne pouvait signaler que des pressions moyennes sur un large intervalle de temps. Ici, cette nouvelle peinture rend possible l’observation des fluctuations de pression en détail et en temps réel.

Pour les nouveaux tests, le prototype de fusée est exposé à une lumière ultraviolette en utilisant de multiples caméras à haute vitesse. Lorsque les données obtenues sont compilées, les zones qui subissent moins de pression que la moyenne apparaissent en bleu et les parties sous haute contrainte apparaissent en rouge comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous.

« Ce test nous montre que cette méthode est très robuste et que nous devons l’employer systématiquement. Il y a beaucoup de choses que nous ne comprenons pas quant aux variations de pression sur le fuselage. Cette peinture nous aidera à comprendre le problème, qui cause parfois des crashes quelques minutes après le décollage » explique Jim Ross, en charge du projet.

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