La Division des Sciences Planétaires de la NASA a récemment présenté un rapport dévoilant ce à quoi pourrait ressembler une mission visant à atterrir sur Europe afin de vérifier si elle héberge une forme de vie. Le lancement est prévu pour l’an 2024.
Dans la recherche de formes de vie en dehors de la Terre au sein du Système solaire, Encelade (la lune de Saturne) et Europe (la lune de Jupiter) font office de cibles privilégiées. C’est à cette dernière que s’intéresse particulièrement la NASA, notamment puisque sous une épaisse couche de glace, elle est supposée renfermer un vaste océan salé qui entre en contact avec un plancher rocheux comme notre propre océan. Si l’océan d’Europe abrite des formes de vie simples, les scientifiques espèrent que ces organismes pourraient atteindre la surface par le biais de geysers en éruption ou par d’autres mouvements de la glace.
La Division des Sciences Planétaires de la NASA a ainsi récemment fourni un rapport détaillé de 264 pages expliquant ce que pourrait être une mission d’atterrissage et d’exploration d’Europe pour vérifier si une forme de vie peut s’y développer. Cette mission devrait être lancée en 2024.
L’atterrissage semble en être la partie la plus périlleuse. En effet, Jupiter est à 735 millions de km d’ici et un signal radio prendrait 41 minutes pour atteindre Europe. Cela signifie que l’atterrissage devrait être complètement autonome et sans parachute pour se poser sur cette lune dénuée d’air et dont l’environnement est hautement radioactif, des conditions que notre électronique n’aime pas vraiment.
La NASA prévoir une mission de 20 à 40 jours en fonction de l’utilisation des batteries primaires de 45 kWh de la sonde. Pendant ce temps, l’émetteur immobile renverrait des images, recueillerait des échantillons et les analyserait en utilisant des instruments comme des spectromètres et un microscope capable d’identifier les cellules microbiennes.
Pour déterminer l’habitabilité d’Europe, l’agence spatiale prévoit d’analyser les matériaux à sa surface en échantillonnant les minéraux non glacés et en évaluant la proximité de l’eau avec le lieu d’atterrissage qui pourrait apparaître sous la forme de panaches d’eau, de fractures inondées ou de lacs.