Il y a un demi-siècle, la NASA a pu détruire des formes de vie sur Mars

planète Mars
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Si aucune forme de vie n’a encore été découverte sur la planète Mars, un astrobiologiste allemand pense que les recherches menées par la NASA dans les années 1970 auraient pu être destructrices. Autrement dit, s’il y avait de la vie sur la planète rouge à l’époque, ces recherches auraient pu l’anéantir.

Des recherches de vie microbienne destructrices sur Mars

Pour l’instant, aucune exploration de la planète Mars n’a permis de découvrir une quelconque forme de vie. Si les recherches se poursuivent actuellement, une publication dans la revue Nature Astronomy le 27 septembre 2024 revient sur des événements qui se sont déroulés dans les années 1970. L’auteur du document, l’astrobiologiste Dirk Schulze-Makuch, de l’Université technique de Berlin (Allemagne) a évoqué le programme Viking de l’Agence spatiale américaine (NASA). Lancées en direction de Mars en 1975, les sondes Viking 1 et Viking 2 deviendront les premiers engins américains sur le sol martien. Or, Dirk Schulze-Makuch a émis l’hypothèse que ces recherches de vie microbienne étaient destructrices (évidemment si Mars abrite réellement la vie).

Arrivées en 1976, les deux sondes avaient plusieurs objectifs, dont l’un consistait à pratiquer des tests sur le sol martien. Le but ? Découvrir des biosignatures, autrement dit des traces de molécules qui traduisent la présence de vie. Les astronautes avaient notamment utilisé un appareil de chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS), ce qui a débouché sur la découverte de composés organiques chlorés.

Après l’expérience, les responsables ont imputé la découverte des composés organiques chlorés à une contamination par des produits de nettoyage. En revanche, il a été ensuite prouvé que ces composés étaient bel et bien d’origine martienne, bien que leur création reste un mystère. En effet, personne ne sait si ces derniers sont le résultat de processus biologiques ou non biologiques. L’appareil de chromatographie avait pour mission de chauffer les échantillons afin de séparer les matériaux qu’ils renfermaient. Néanmoins, cette action aurait pu brûler les substances organiques espérées, comme l’expliquait une étude publiée dans la revue JGR Planets en 2018.

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Image de Mars prise par l’atterrisseur Viking 2. Crédits : NASA / Wikipédia

D’autres expériences inadaptées

Dirk Schulze-Makuch a également mentionné d’autres expériences inadaptées qui auraient elles aussi pu détruire d’éventuelles preuves : l’expérience de libération marquée et l’expérience de libération pyrolytique. La première consistait à infuser les échantillons avec de l’eau, avant de tester les résultats afin de trouver de possibles preuves de métabolisme. Pour la seconde, le procédé était le même, mais elle avait cette fois pour objectif de découvrir des preuves de photosynthèse.

Or, ces infusions étaient peut-être mal pensées, car à l’époque, les humains pensaient que la vie sur Mars devait être comme celle qui se trouve sur Terre et nécessitait ainsi la présence d’eau. Plus tard, il a été prouvé que la vie pouvait aussi prospérer dans des conditions très sèches et que les lâchers d’eau auraient pu noyer les potentiels microbes au lieu de seulement les hydrater.

Pour l’astrobiologiste allemand, il convient donc de retourner sur Mars afin d’y mener une autre mission de détection de vie puisqu’aujourd’hui, la compréhension de l’environnement martien est bien meilleure.