La NASA annonce de nouvelles missions ambitieuses

Crédits : NASA

La prochaine mission de la NASA sera soit de faire atterrir un engin spatial de type quadcopter sur la surface de Titan, soit de recueillir un échantillon du noyau d’une comète. Ces deux propositions ont été sélectionnées parmi une douzaine de projets soumis au programme New Frontiers, qui soutient les missions scientifiques planétaires de niveau intermédiaire.

Cassini s’en est allée pour toujours il y a quelques semaines, après plus de treize années de bons et loyaux services. Pour la remplacer, la NASA songerait à un drone qui aurait pour but de mener des études aériennes et terrestres sur Titan, la lune de Saturne. La mission Dragonfly viserait ici à envoyer un robot volant équipé d’instruments capables d’identifier de grandes molécules organiques. Le quadcoptère pourrait voler à plusieurs endroits à des centaines de kilomètres de distance pour étudier le paysage de Titan. Rappelons-le, son atmosphère est, quatre fois plus dense que celle de la Terre et la gravité y est sept fois plus faible. Des conditions idéales pour faire voler un drone.

Cette grande lune froide de Saturne présente en effet une atmosphère épaisse ainsi que des lacs et des rivières de méthane liquide. Un océan liquide pourrait également se cacher sous sa croûte gelée. Par ailleurs, Titan est recouverte de riches dépôts de matières organiques qui subissent des processus chimiques semblables à ceux qui ont eu lieu sur la Terre il y a des milliards d’années. Les mystères de cette lune sont néanmoins encore très profonds, d’où l’intérêt de poursuivre les recherches. Il pourrait en effet y avoir de la vie sur Titan, mais une vie totalement différente de la nôtre, basée sur une chimie très complexe.

La mission Comet Astrobiology Exploration SAmple Return, ou CAESAR, aurait quant à elle pour objectif de revenir sur la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko, visitée par le satellite Rosetta de l’Agence Spatiale Européenne de 2014 à 2016. L’idée serait ici d’aspirer un échantillon du noyau cométaire et de le renvoyer sur Terre. Un retour prévu en novembre 2038 – faites une croix sur vos calendriers !

« Les comètes sont parmi les objets les plus importants du système solaire, mais ils sont aussi parmi les plus mal compris », note Steve Squyres, de l’Université Cornell. Les comètes pourraient avoir fourni de l’eau et des molécules organiques à la Terre primitive, contribuant potentiellement aux origines de la vie. Comprenez donc l’intérêt d’une telle mission.

La sélection des deux concepts vient d’être annoncée lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi. Les deux missions entrent maintenant dans une phase d’étude conceptuelle, et les scientifiques impliqués peuvent désormais développer leurs propositions. Une dernière sélection aura lieu en juillet 2019, et quel que soit le vaisseau spatial choisi, il sera lancé en 2025.

D’autres propositions incluaient des missions visant à étudier Saturne, Vénus, les astéroïdes autour de Jupiter ou encore sonder une autre lune de Saturne, Encelade. La NASA a par ailleurs déjà trois missions New Frontiers en cours : New Horizons qui a dépassé Pluton en 2015, Juno en orbite autour de Jupiter ainsi que OSIRIS REx, un vaisseau spatial en route vers l’astéroïde Bennu, destiné à renvoyer un échantillon de la surface de l’objet en septembre 2023.

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