Le narluga est une espèce hybride rare née de l’accouplement entre un beluga mâle et un narval femelle, découverte en 1990 par les Inuits. Selon les spécialistes, le réchauffement climatique pourrait être à l’origine de ce croisement insolite.
Le narluga, croisement entre un narval et un béluga
Contraction des mots narval et beluga, le terme narluga fait référence à un cétacé hybride issu du croisement entre un narval (Monodon monoceros) et un béluga (Delphinapterus leucas). Bien que les spécimens puissent varier en apparence, le narluga présente les caractéristiques physiques et génétiques des deux espèces parentes.
Comment un tel accouplement a-t-il pu se produire ?
Le béluga vit principalement dans les eaux subarctiques du nord de l’Atlantique et du Pacifique, tandis que l’habitat naturel du narval se limite à l’Arctique atlantique. Comment les deux espèces de Monodontidae ont-elles donc bien pu s’accoupler ?
Une première hypothèse, toutefois à confirmer, pourrait être la migration des deux cétacés, avec une rencontre au niveau de la baie de Disko, au large de la côte occidentale du Groenland, seul endroit ou le narval et le beluga seraient susceptibles de se croiser. La transformation de la glace liée au changement climatique pourrait ainsi favoriser le croisement entre les deux espèces.
Cette éventualité reste néanmoins difficile à prouver étant donné le comportement mystérieux des deux espèces de cétacés, et notamment leur accouplement, auquel aucun scientifique n’a pu à ce jour assister.
Bien que plusieurs spécimens de narlugas aient été identifiés par les chercheurs*, attestant de leur existence, rares sont les études génétiques à leur sujet.
*En 1990, Mads Peter Heide-Jorgensen, chercheur au Greenland Institute of Natural Resources, découvre un crâne sur une île de la baie de Disko, au Groenland, révélant quelques années plus tard qu’il appartenait bien à un hybride de narval et de béluga.
Un accouplement sous l’eau gelée
Bien que l’accouplement entre narvals et bélugas soit rare et peu documenté, une hybridation est possible grâce à plusieurs facteurs biologiques et comportementaux communs aux deux espèces. Notamment une certaine compatibilité génétique, une période de reproduction qui se chevauche et des comportements sociaux similaires. La principale difficulté d’étudier un tel comportement entre les deux espèces de cétacés réside dans un accouplement sous l’eau gelée.
La capacité des narlugas à se reproduire reste à ce jour un mystère, phénomène encore peu étudié scientifiquement.
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