Apparue au début du XXe, cette théorie continue de faire fantasmer. William James et Boris Sidis, psychologues américains, seraient les pères de cette affirmation. Récemment, des films comme Limitless (2011) ou Lucy (2014) ont contribué à ancrer cette légende.
Pour mieux comprendre le fonctionnement des cellules de notre cerveau, il faut les distinguer entre elles. D’un côté, les cellules gliales et de l’autre, les neurones. Les premières sont chargées de fournir aux secondes les nutriments et l’oxygène nécessaires à leur fonctionnement. Les cellules gliales représentent 90% des cellules de notre cerveau. C’est ainsi que s’est construite la légende d’un cerveau n’utilisant que 10% de ses capacités.
Les techniques modernes, telles que l’Imagerie par Résonnance Magnétique fonctionnelle (IRMf) ou la Tomographie par Émission de Positons (TEP), mettent en évidence une activité dans toutes les zones de notre cerveau. En effet, bien qu’elles ne fonctionnent pas toutes simultanément, toutes ont leur rôle. Les lésions cérébrales suites à des commotions (perte de mémoire, capacités affectées, etc.) sont là pour montrer que chaque zone a son importance.
Malgré ces explications, pourquoi cette légende continue-t-elle de sévir ? L’idée que nous n’utilisons qu’un dixième de nos capacités laisse ouvert un champ des possibles vaste et séduisant. En quelques années la télékinésie, la télépathie ainsi que les exploits d’Anakin Skywalker seraient devenus d’un banal consommé. À défaut de pouvoir éteindre la lumière sans bouger de votre lit, vous pouvez continuer de vous y exercer.