C’est confirmé, le mystérieux signal « Wow! » vieux de 40 ans n’a pas été envoyé par des aliens

Crédits : Wikimedia Commons

Le mystérieux signal « Wow ! » détecté en 1977 par l’astronome Jerry Ehman en utilisant le télescope radio Big Ear de l’Ohio State University vient de trouver son origine. Et non, il ne s’agissait pas d’extraterrestres.

C’est en effet ce que beaucoup pensaient à l’époque. Comment leur en vouloir tant le signal était étrange ? Le 15 août 1977, à 23 h 16 min 1 s dans l’État de l’Ohio aux États-Unis, à l’observatoire radio de l’Université du Delaware, l’astrophysicien Jerry Ehman, du programme Search for Extra-Terrestrial Intelligence (ou SETI) fit en effet une découverte stupéfiante alors qu’il pointait son télescope vers un groupe d’étoiles de la Constellation du Sagittaire. Consultant la sortie imprimée des enregistrements, un mystérieux signal de 72 secondes et 30 fois plus puissant que le bruit électromagnétique environnant attira alors son attention, tellement qu’il l’entoura en rouge avec la mention « Wow ! » écrite à côté.

Au cours des quarante dernières années, le signal est resté inexpliqué, cité par certains comme preuve que nous ne sommes pas seuls dans la galaxie. L’astronome Antonio Paris, du Saint Petersburg College en Floride, a néanmoins réussi à percer le mystère : le signal capté par Ehman proviendrait était en fait dû au passage de deux comètes. Ces comètes inconnues à l’époque nommées sous les noms de 266P/Christensen et 335P/Gibbs sont en effet entourées de nuages ​​de gaz d’hydrogène de millions de kilomètres de diamètre. Et ce sont ces nuages d’hydrogène qui expliqueraient la fréquence enregistrée il y a quarante ans. Après analyses, il s’avère également que les deux comètes étaient dans le voisinage à l’époque. Pour appuyer cette hypothèse, les deux astronomes américains ont dû attendre que les deux comètes survolent à nouveau la Terre. Le rendez-vous tant attendu eut bien lieu le 25 janvier dernier.

L’astronome Antonion Paris, qui publie ses résultats dans le Journal of the Washington Academy of Sciences, met finalement point final aux rumeurs entourant ce mystérieux signal du Sagittaire. Pour les extraterrestres, il faudra patienter encore, mais cette nouvelle découverte témoigne encore de notre capacité à interpréter avec précision les signaux et les sons du cosmos. Pour ce projet, les chercheurs ont disposé d’un bel arsenal composé de trois des plus grands radiotélescopes du monde : le radiotélescope de Parkes en Australie (64 mètres de diamètre), l’Observatoire national de radioastronomie en Virginie-Occidentale (40 mètres de diamètre) et l’Observatoire d’Arecibo à Porto Rico (le plus grand au monde avec ses 300 mètres de diamètre).

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