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Crédits : Naturawall

Un mur végétal pour réduire de 98,5 % les nuisances sonores

Une entreprise allemande commercialise un mur végétal anti-nuisances sonores et anti-pollution. Il permet ainsi aux usagers de transformer leur jardin ou espace extérieur en havre de paix. Ce type d’installation confère donc de nombreux avantages, mais lesquels ?

Modularité et création d’un écosystème

Les murs végétaux sont déjà connus pour réduire le bruit ambiant et la pollution de l’air. En 2017, la startup Green City Solutions présentait par exemple des panneaux de mousse de 4 m de haut et 3 m de large pour 60 cm d’épaisseur. Le but était de purifier l’air ambiant tout en faisant de la pollution une source nutritive pour les végétaux. En février 2024, nous rappelions par ailleurs que les murs végétaux permettent une bonne isolation thermique et acoustique de manière simple, économique et écologique.

Basée en Allemagne, la société Naturawall a quant à elle pensé un mur végétal modulaire pour les citadins qui associe esthétisme et dépollution au sein d’un même espace. Il sert donc de mur anti-bruit et de lieu de biodiversité. En effet, il vise notamment à faire revenir les abeilles en ville ou encore les papillons et les oiseaux.

Selon la société, le mur se compose de terre (98,5 %) et d’acier galvanisé à haute température recyclable (1,5 %), alliant durabilité et résistance. Par ailleurs, le dispositif bénéficie d’une base au sol, mais ne requiert aucune fondation lourde. Le fabricant a en effet pensé à des modules à assembler avec des clips et des vis. Ainsi, l’installation peut convenir à des particuliers comme à des entreprises, à des espaces publics ou encore à des espaces agricoles.

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Crédits : Naturawall

Un mur contre le bruit et la pollution

Naturawall indique que la principale caractéristique du mur végétal est une réduction du bruit ambiant à hauteur de 98,5 %. Sur la plateforme Web de l’entreprise, la fiche produit indique en effet une valeur d’insonorisation à 67 dB et des valeurs d’absorption acoustique élevées (non précisées). Or, au-delà de 65 dB, le bruit est considéré comme pénible et gênant. Par ailleurs, plusieurs études ont conclu que vivre dans un environnement bruyant pouvait augmenter le stress et l’anxiété, et représenter ainsi un important facteur de surpoids et d’obésité.

Enfin, la société insiste sur la possibilité d’inclure dans le mur des plantes « intensive », mais aussi typiques de la région. Cela permet ainsi d’obtenir un mur très dense tout en s’intégrant au paysage avec des espèces végétales locales. La possibilité d’attirer insectes pollinisateurs et oiseaux est également intéressante pour la création d’un petit écosystème vivant et diversifié. Surtout, cet écosystème devrait contribuer à réduire la pollution de l’air environnant, autre grande préoccupation de santé publique à l’heure actuelle.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.