Les moustiques ont une technique pour s’envoler avant que vous ne puissiez réagir !

moustique
Crédits : capture Youtube / UC Berkeley

Selon des chercheurs américains et néerlandais, les moustiques, ces insectes que nous détestons tous, sont capables de repartir avec une goutte de notre sang bien avant que nous puissions nous en apercevoir.

Si vous ne parvenez pas à tuer un moustique qui vient de vous piquer, il y a bien une raison. Les scientifiques de l’Experimental Zoology Group de la Wageningen University (Pays-Bas) et de l’University of California à Berkeley (États-Unis) ont expliqué la raison, dans leurs résultats d’étude publiés dans le Journal of Experimental Biology le 18 octobre 2017.

Les chercheurs ont observé le décollage d’une soixantaine de moustiques Anopheles coluzzii par le biais d’une caméra capable de filmer 125 000 images par seconde, comme l’explique la vidéo visible en fin d’article. En réalité, le secret d’une évasion rapide est relatif au battement d’ailes, débutant trente secondes avant le décollage. Florian Muijres, principal meneur de l’étude, souligne le caractère surprenant de cette découverte en indiquant qu’habituellement « les animaux volants utilisent la stratégie inverse : ils poussent d’abord avec leurs pattes et battent des ailes ensuite. »

Comment se fait-il que nous ne puissions détecter les moustiques qu’une fois que ces derniers nous ont piqués ? Il s’avère que, grâce au battement d’ailes déclenché prématurément, la force de poussée suffisante au décollage se trouve en dessous du seuil sensoriel de notre peau !

Par ailleurs, le résultat est le même, que le moustique redécolle à vide ou bien gorgé de sang. Cependant, dans ce dernier cas, l’insecte est deux à trois fois plus lourd. Comme l’indique Florian Muijres, la fréquence des battements d’ailes reste identique (600 battements par secondes) mais la portance supplémentaire nécessaire provient d’une augmentation de l’amplitude de ces mêmes battements d’ailes. Malheureusement pour nous dans ce cas, la nature est encore et toujours très bien faite !

Sources : FuturityScience & Vie