Alors que le futur de la mobilité urbaine prend petit à petit la direction des airs, les projets de moto volante fleurissent. Dernièrement, un véhicule de ce type a vu le jour au Japon et vient de faire l’objet d’une commercialisation. Voici la XTurismo.
Une moto plutôt onéreuse
« Voitures volantes », « taxis volants » ou encore « motos volantes », il s’agit d’autant de termes qui appartenaient au domaine de la science-fiction jusqu’à il y a peu. Et pourtant, la mobilité urbaine devrait intégrer ce genre d’engin dans un futur plus ou moins proche. Du côté des motos volantes, nous pouvons par exemple citer le préparateur auto-moto français Lazareth ayant annoncé travailler sur son concept en 2018. Évoquons également Jetpack Aviation et sa moto volante dont la commercialisation devrait débuter en 2023.
Un article de l’agence de presse Reuters du 26 octobre 2021 a quant à lui présenté la start-up japonaise A.L.I. Technologies, soutenue par le joueur de football Keisuke Honda, une véritable star dans son pays. Cette société vient de lancer la XTurismo Limited Edition, une moto volante pleine de promesses (voir ci-dessous) dont le prix pourrait cependant calmer certaines ardeurs : 77,7 millions de yens, soit environ 586 000 euros.
Un usage encore très limité
Tout d’abord, il faut savoir que la XTurismo dispose d’une assise de moto de course, si bien que le pilote est penché vers l’avant. Côté technique, l’engin dispose de six propulseurs à hélices alimentés par un moteur classique et quatre moteurs électriques. La masse de la moto est assez impressionnante (300 kg), mais malgré cela, A.L.I. Technologies assure que celle-ci est capable de filer dans les airs à une vitesse de 100 km/h pendant une quarantaine de minutes. Rappelons que la première démonstration publique de la XTurismo s’est déroulée sur une piste automobile près du célèbre Mont Fuji.
Si la XTurismo est déjà commercialisée, rien ne sert de se presser. En effet, de l’aveu du PDG de la start-up nippone lui-même, l’usage de la moto reste cantonné à un environnement contrôlé. Il faut dire que la législation des différents pays n’autorise pas encore la libre circulation de ce type de véhicules. Les risques sont en effet trop grands et chaque projet doit obtenir une approbation de la part des autorités compétentes.
En Europe, seule la société allemande Volocopter a reçu l’aval des autorités du continent pour son taxi volant 2X entièrement électrique et autonome. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) lui a en effet accordé l’agrément d’organisme de conception (Design Organisations Approvals – DOA), une grande première pour ce type d’engin. Il s’agit d’un bon début qui devrait encourager l’ensemble des constructeurs.