Pourquoi la mort nous frappe-t-elle un jour ou l’autre ?

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Comment concevoir le fait que nous ayons été mis au monde pour un jour disparaître ? La science indique que nous sommes proches de la mort une fois que l’âge de se reproduire est passé. Nous mourrons, certes, mais cela sert la survie de l’espèce !

Si un article paru dans Libération en 1997 montrait qu’à l’époque, la question faisait encore débat, nous sommes aujourd’hui pratiquement sûrs de la réponse. Nos cellules vieillissent d’année en année, nous rapprochant inexorablement d’une mort annoncée. Du point de vue de l’individu, la mort est quelque chose de terrible, mais depuis celui de l’espèce, cette notion est tout à fait acceptable !

En effet, nous mourrons, car la finalité de la vie n’est pas sa préservation, mais sa perpétuation. Après s’être reproduit une ou plusieurs fois, chaque individu a rempli sa mission biologique et la sélection naturelle ne le préserve plus à partir d’un certain âge. Paradoxalement, notre processus de mort est déclenché par notre capacité à donner ou transmettre la vie.

Il s’agit d’une conclusion assez surprenante, mais finalement assez logique. Prenons deux individus, le premier ayant une longévité réduite, mais capable de beaucoup se reproduire tandis que le second ne se reproduit que très peu, mais vit longtemps. Celui qui obtiendra la grâce de la sélection naturelle est le premier, bénéficiant d’une plus importante diffusion de ses gènes durant les générations suivantes.

La science sait désormais que les gènes liés au processus progressif de mort entrent en action à peine après avoir dépassé l’âge de la reproduction. Ces mêmes gènes conduisant à la sénescence se perpétuent de génération en génération puisque ces dernières ne dérangent en rien le processus de reproduction de l’individu.

Quoi qu’il en soit, à partir du moment où un individu n’est plus capable de se reproduire, la sélection naturelle laisse apparaître des mutations délétères dans son génome, le conduisant petit à petit à une mort certaine. Il semble n’exister aucun réel « programme » dédié à la mort des organismes, aucune stratégie sur le long terme. La mort ne serait qu’un dommage collatéral sur fond de course à la reproduction entre organismes assujettis à d’aléatoires mutations. Nous mourrons donc pour mieux donner la vie et perpétuer l’espèce humaine.

Sources : Science & VieLibération