Depuis déjà plusieurs années, l’archipel des Tuvalu est l’un de pays les plus menacés par la montée des eaux résultant du dérèglement climatique. Or, pour ne pas tomber complètement dans l’oubli, l’archipel devrait bientôt se numériser et investir le métavers.
Préserver l’histoire et la culture des Tuvalu
Avec Gibraltar, le Vatican ou encore Monaco, l’archipel des Tuvalu fait partie des dix pays les plus petits au monde. Ce dernier se trouve par ailleurs en plein milieu de l’océan Pacifique et depuis déjà plusieurs années, il fait face à la montée des eaux. Le fait est que si la hausse des températures dépasse les 1,5 °C d’ici 2100, pas moins de 95 % du territoire pourrait disparaître dès 2050. Les 11 000 habitants de l’archipel répartis sur neuf atolls sont donc très inquiets, une crainte qui a été mise en lumière lors de la COP26 de l’an dernier. En effet, le ministre des Affaires étrangères Simon Kofe s’était adressé aux autres hommes d’État les pieds dans l’eau.
Comme l’explique Euronews dans un article du 23 novembre 2022, Simon Kofe a présenté un nouveau projet : Future Now. L’objectif est de numériser et de transporter l’archipel dans le métavers. Persuadé que son pays sera englouti d’ici quelques décennies, le ministre affirme que le projet servira à faire en sorte que le pays ne tombe pas dans l’oubli après l’échéance de 2100. Il s’agira donc de modéliser les îles et les monuments afin de préserver l’histoire et la culture des Tuvalu.
Investir le virtuel en attendant des actions dans le réel
« Alors que notre terre disparaît, nous n’avons d’autre choix que de devenir la première nation numérique du monde […] Des îles comme les nôtres ne survivront pas aux augmentations rapides de température, à l’élévation du niveau de la mer et aux sécheresses. Nous allons donc les recréer virtuellement. Pièce par pièce, nous préserverons notre pays, apporterons du réconfort à notre peuple et rappellerons à nos enfants et à nos petits-enfants ce qu’était autrefois notre maison », a déclaré Simon Kofe lors de la récente COP27.
Alors que l’archipel des Tuvalu espère encore une prise de conscience générale ainsi que des actions concrètes, le pays est soutenu par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ensemble, les deux entités travaillent sur un plan de sauvetage : Te Lafiga o Tuvalu (ou le « Refuge de Tuvalu »). Il consiste notamment à protéger certains atolls des Tuvalu, à accompagner les habitants sur le long terme, à surélever le sol de la capitale sur une surface de 3,6 km² et à reconstruire certaines infrastructures, notamment les hôpitaux et les écoles.