La conquête de l’Everest, le plus haut sommet du monde, représente un défi extrême pour les alpinistes. D’ailleurs, beaucoup y ont perdu la vie. Le nombre exact de décès varie d’une année à l’autre, mais depuis les premières expéditions dans les années 1920, on estime que plus de 300 personnes ne sont jamais revenues. C’est un record. Cependant, il convient de noter que l’Everest attire beaucoup plus d’alpinistes que d’autres sommets. En réalité, d’autres montagnes ont un taux de mortalité plus élevé.
Statista est une plateforme en ligne spécialisée dans la collecte, l’analyse et la présentation de données statistiques. Fondée en 2007, elle est devenue l’une des principales sources de données et de statistiques pour les chercheurs, les entreprises, les décideurs et le grand public. Or, ce site a récemment dressé un tableau des montagnes les plus dangereuses du monde en termes de décès de chaque expédition. L’analyse se concentre sur les quatorze montagnes érigées à plus de 8 000 m au-dessus du niveau de la mer. Toutes se trouvent dans les chaînes de l’Himalaya et du Karakoram, en Asie.
De l’Annapurna à l’Everest
D’après les résultats, la montagne la plus meurtrière serait l‘Annapurna 1, située dans la province de Gandaki, au centre-nord du Népal. Il s’agit du dixième plus haut sommet du monde (8 091 m). Sur place, les conditions météorologiques peuvent être extrêmes et les avalanches sont fréquentes. Depuis 1900, on estime ainsi que 72 décès ont résulté de 244 expéditions, ce qui signifie qu’il a un taux de mortalité de 29,5 %. Autrement dit, près d’une ascension sur trois est sans retour.
En seconde position, vous retrouverez le Kangchenjunga. Situé dans la chaîne de l’Himalaya, à la frontière entre le Népal et l’État indien du Sikkim, il culmine à 8 586 m, ce qui en fait le troisième plus haut sommet du monde après l’Everest et le K2. Là encore, son ascension est une entreprise extrêmement difficile et exigeante, réservée aux alpinistes expérimentés. Son taux de mortalité serait de 29,1 %.
Vient ensuite le K2, la deuxième plus haute montagne de la Terre, avec un taux de mortalité de 22,9 %, puis le Dhaulagiri I, souvent simplement appelé Dhaulagiri. Considéré comme le septième plus haut sommet du monde et le cinquième plus haut sommet du Népal, son taux de mortalité est de 21,9%. Le Nanga Parbat, le neuvième plus haut sommet du monde, se place en cinquième position avec un taux de mortalité de 20,8%.
Enfin, avec un taux de mortalité de 14,1%, l’Everest arrive en sixième position. Notez que les experts s’attendent à l’une des années les plus meurtrières jamais enregistrées sur cette montagne. Les conditions météorologiques variables causées par le changement climatique auraient en effet déjà coûté la vie à dix-sept personnes cette année (douze personnes confirmées et cinq disparues). Et nous ne sommes qu’au mois de juin.