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Un monstrueux trou noir s’empare d’une galaxie naine

Crédits : tpsdave / Pixabay

Un immense trou noir a été récemment découvert dans l’une des plus petites galaxies connues par l’Homme. Cette découverte laisse les astronomes perplexes : comment un trou noir aussi gigantesque s’est retrouvé dans un si petit espace ?

Ce trou noir, environ cinq fois plus large que celui découvert au centre de la Voie lactée, se situe dans l’une des galaxies naines les plus petites et les plus compactes connues à ce jour : la galaxie M60-UCD1, située à 50 millions d’années-lumière de notre planète. Elle se retrouve aujourd’hui bouleversée par son attraction et même la lumière ne peut échapper à cet effondrement gravitationnel.

Pour mieux réaliser l’atypie de la situation, voici quelques chiffres significatifs. Chaque nuit, 1 million d’étoiles apparaît dans le ciel de la galaxie M60-UCD1 ! Imaginez la vue que devraient avoir ses habitants – si bien sûr il y en a – étant donné que depuis notre Terre, nous ne pouvons voir que 4 000 étoiles à l’œil nu. Son diamètre est d’environ 300 années-lumière, ce qui ne représente qu’1/500ème de celui de la Voie lactée. Le trou noir correspond par ailleurs à l’équivalent de 21 millions de soleils, soit 15% de l’ensemble de la galaxie.

L’équipe d’Anil Seth, astronome de l’université de l’Utah, étudie cette situation grâce au télescope spatial Hubble et le projet associe la NASA et l’Agence Spatiale Européenne. Les chercheurs supposent que ce type de galaxie n’est en réalité qu’un reste de plus larges galaxies qui se déchirent lors de collisions. C’est la seule explication qui justifierait la présence de ce trou noir gigantesque dans un espace habituellement trop étroit pour en accueillir.

Ainsi M60-UCD1 aurait croisé autrefois la route de la galaxie M60 qui aurait d’une certaine façon absorbé des milliards de ses étoiles. Selon les astronomes, les galaxies M60-UCD1 et M60 pourraient finir par fusionner, tout comme leurs trous noirs respectifs.

Sources : NASA, Sciences et Avenir, Maxisciences.

Illustration : NASA.