Monsanto : un fichage des personnalités selon leur position sur le glyphosate !

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©Max Pixel

Une enquête menée par France 2 a récemment incriminé le groupe américain Monsanto. Celui-ci aurait depuis plusieurs années secrètement fiché des centaines de personnalités en France, et ce en fonction de leur avis sur le glyphosate ! Évidemment, il s’agit là d’une entreprise complètement illégale.

Des documents internes ont fuité

En France, ils sont des centaines de chercheurs, de journalistes et de personnalités politiques à être surveillés par Monsanto. Selon une enquête de l’Œil du 20 heures évoquée le 9 mai 2019 par France Info, il est question d’une fuite de documents confidentiels d’agences de communication travaillant pour le géant américain.

Ces documents contiennent des informations personnelles sur les personnes, mais également leur position concernant les pesticides et herbicides – dont le glyphosate. Rappelons que depuis des années, le glyphosate est très controversé et fait l’objet de nombreuses études visant à prouver ses effets néfastes sur la santé. Selon l’enquête, Monsanto s’est rendu coupable d’élaborer des stratégies de lobbying personnalisées. Le but ? Influencer certains leaders d’opinion dans le débat public à propos du glyphosate (RoundUp).

Crédits : Flickr/ Mike Mozart

Un listing illégal de la part de Monsanto

L’enquête a notamment révélé deux documents. Le premier date de 2016 et est estampillé Publicis Consultants, une des fameuses agences de communication. Il s’agit d’une sorte de cartographie complète des acteurs du débat sur le glyphosate en France. Or, ceux-ci ont été classés en fonction de leur soutien à la molécule controversée. Le deuxième document date de la même période et va beaucoup plus loin. En effet, les adresses privées et numéros de téléphone des personnes sont renseignés.

Il faut savoir que ces documents répertorient les informations de 200 personnes, dont 74 cibles jugées prioritaires. Une quarantaine auraient été interrogées dans le cadre de l’enquête, et toutes ignoraient faire l’objet d’un tel fichage de la part de Monsanto. Dans notre pays, le listing illégal est un délit passible de cinq ans de prison et de 300 000 euros d’amende. En effet, toute personne figurant sur ce genre de document doit être informée au préalable.

Rappelons également que le glyphosate fait régulièrement du bruit dans les médias. En avril 2019, une étude menée par l’Université de Washington (États-Unis) s’est penchée sur la toxicologie générationnelle du glyphosate. En février, un rapport révélait que ce produit chimique augmente le risque de lymphome non hodgkinien de 41 % chez l’Homme.

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