Selon un nouveau rapport du service Copernicus, le mois de juillet 2022 s’est classé parmi les trois mois de juillet les plus chauds jamais enregistrés depuis le début des relevés. Les températures extrêmes sont survenues alors que des vagues de chaleur meurtrières ont balayé l’hémisphère nord.
Dès la mi-juillet, une zone de haute pression s’est installée sur l’ouest de l’Europe. Combiné avec le flux d’air chaud d’Afrique du Nord se déplaçant vers le nord-est depuis l’ouest du Portugal, cela a entraîné des conditions de canicule qui ont touché la majeure partie de l’ouest du continent. Dès lors, après deux mois de chaleur intense en mai et juin, l’Europe a continué d’étouffer en juillet avec une vague de chaleur ayant pris racine en Espagne et au Portugal, avant de se propager plus au nord et à l’est. Certains pays ont en effet enregistré plusieurs températures records.
En général, l’Europe occidentale a connu un plus grand nombre de jours avec des températures supérieures à 30°C, 35°C et 40°C qu’un mois de juillet typique.
Le Vieux Continent a également connu des conditions sèches pendant la majeure partie du mois de juillet. Dans plusieurs pays, le niveau des précipitations a été très inférieur à la moyenne. Le sud de l’Angleterre a en particulier connu son mois de juillet le plus sec depuis le début des relevés en 1836. En France, juillet 2022 aura également été le deuxième mois le plus sec enregistré.
Les températures essuyées le mois dernier se rapprochent énormément de celles enregistrées durant les mois de juillet 2016 et 2019, les deux plus chauds confirmés jusqu’à présent. Statistiquement parlant, ce mois de juillet tombe cependant si près des deux autres que le service Copernicus de l’Union européenne sur le changement climatique le classe simplement sur le podium sans lui attribuer de place particulière.
La Chine et les États-Unis touchés aussi
L’Europe n’a pas été la seule à souffrir de la chaleur. Des températures extrêmes ont également touché certaines parties de la Chine le mois dernier, notamment autour du bassin du fleuve Yangtze. Shanghai, la ville la plus peuplée du pays, aurait enregistré une température de 41,1°C en juillet, égalant son propre record. Dans d’autres villes, les températures ont atteint 43,8°C.
Selon la NOAA, une grande partie des États-Unis a également souffert en fin de mois, y compris le sud des Grandes Plaines et le Midwest, le centre-sud et la côte est jusqu’en Nouvelle-Angleterre.
Les températures n’ont pas atteint les températures atteintes lors de la vague de chaleur record de 2021 dans le nord-ouest du Pacifique (42,2°C à Seattle, 46,6°C à Portland ou 49,6°C dans le village de Lytton, en Colombie-Britannique). Cependant, la vague de chaleur de cette année a duré plus longtemps, persistant plus d’une semaine à certains endroits.
Notez que les classements mondiaux publiés par Copernicus diffèrent légèrement de ceux publiés par d’autres agences scientifiques comme la NOAA, car les méthodes permettant d’analyser les données de température mondiale sont légèrement différentes. C’est pourquoi les résultats varient parfois un peu. Cependant, ils sont statistiquement comparables.