Le MIT trouve une structure qui lie toutes les langues entre elles

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Une majorité de spécialistes s’accorde à dire qu’environ 6 000 langues différentes sont parlées dans le monde. Existe-t-il un lien entre elles ? Oui selon le MIT, qui prétend avoir trouvé une structure linguistique qui lie toutes ces langues entre elles.

Difficile de chiffrer avec exactitude le nombre de langues différentes qui sont parlées à travers le monde, des dizaines de dialectes disparaissant chaque année. Les estimations parlent de 3 000 à 7 000 langues, mais une majorité de spécialistes s’accorde à dire qu’environ 6 000 langues sont aujourd’hui parlées. Une telle variété pourrait rendre presque impossible l’existence de caractéristiques communes.

Pourtant, au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis, trois chercheurs ont cherché à savoir si les langues avaient une organisation spécifique visant à lier ensemble tous les mots ayant une relation syntaxique proche. Ils ont ainsi découvert que « toutes les langues s’auto-organisent de telle façon que les concepts liés restent aussi proches que possible au sein d’une phrase, rendant la compréhension globale plus facile ».

Pour cela, Richard Futrell, Kyle Mahowald et Edward Gibson, ont émis l’hypothèse qu’il existe une prédisposition génétique au sein de notre cerveau qui a poussé l’Homme a garder une structure semblable, quelle que soit la langue qu’il a développée. Ils ont ensuite analysé différentes phrases provenant de 37 langues différentes ainsi que leur manière d’organiser les mots liés entre eux. Ils ont ainsi noté que pour toutes les langues analysées, les phrases rassemblent les concepts, confirmant ainsi leur hypothèse. Une « grammaire universelle sous-jacente » liant entre elles toutes les langues, comme l’avançait la théorie du linguiste Noam Chomsky, jusque là réfutée.

Reste désormais à élargir l’analyse sur un nombre plus important de langues, mais il s’agit là d’une excellente base de travail pour en savoir plus sur les structures linguistiques mondiales et les liens qu’elles partagent. « C’est une source importante de preuves pour formuler de plus larges hypothèses sur comment l’ordre des mots est déterminé dans les langues du monde » commente Jennifer Culbertson, linguiste à l’université d’Édimbourg.

Sources : arstechnica, leparisien