Les Américains comptent reposer les pieds sur la Lune d’ici la fin de la décennie dans le cadre de la mission Artemis 3. Cependant, les astronautes de pays partenaires pourront également intégrer les équipages suivants. Or, nous savons désormais que des Européens pourraient fouler le sol lunaire dès la mission Artemis 4.
Le programme Artemis
Le programme Artemis est une initiative spatiale menée par la NASA visant à renvoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2025 au plus tôt. Il est également prévu d’y établir une présence humaine durable d’ici la fin de la décennie dans le but de tester, entre autres objectifs, des technologies permettant une future exploration humaine de Mars. Cependant, si l’initiative est effectivement américaine, la NASA compte également s’appuyer sur plusieurs partenaires, dont l’Agence spatiale canadienne, l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA) ou encore l’Agence spatiale européenne (ESA), pour ne citer que quelques exemples.
L’Agence spatiale européenne est l’un des partenaires les plus importants, et ce, pour deux raisons. D’une part, elle contribue au développement de la future station spatiale en orbite lunaire. Cette passerelle permettra aux astronautes de séjourner autour de la Lune entre deux missions en surface. D’autre part, elle fournit les modules de service des capsules Orion qui permettent le transport des astronautes vers la Lune, ainsi que leur retour sur Terre.

Des Européens bientôt sur la Lune
Cette étroite collaboration autorise évidemment quelques privilèges, dont celui de proposer des places disponibles au sein des futurs équipages. Nous savions ainsi qu’un ou plusieurs astronautes européens pourraient un jour poser les pieds sur la Lune dans le cadre de ce programme. Cependant, jusqu’à présent, le calendrier était encore flou. Nous savons désormais que des Européens prendront part aux missions Artemis 4 et 5 qui devraient être lancées respectivement en 2028 et 2029.
L’annonce a été faite le 1er juillet 2023 par Josef Aschbacher, le directeur de l’ESA, quelques heures après le lancement d’Euclid. Un autre astronaute de l’ESA est assuré de voler sur une future mission lunaire Artemis qui n’a pas encore été définie, selon Space.com. « Je suis très heureux et très fier que la NASA compte sur l’Europe en tant que partenaire pour fournir des éléments critiques pour les missions Artemis« , a-t-il déclaré.
L’astronaute français Thomas Pesquet pourrait-il être sélectionné ? Seul l’avenir nous le dira, mais c’est définitivement une possibilité.
Rappelons que l’ESA avait été l’un des premiers signataires des accords Artemis qui visent à ouvrir la voie à l’exploration lunaire et à établir des normes pacifiques internationales pour l’exploration spatiale. On dénombre aujourd’hui 27 signataires. En attendant, rappelons que la mission Artemis 2, qui prévoit de survoler la Lune sans se poser dessus dès l’année prochaine, impliquera un équipage composé de trois Américains et d’un Canadien. Tous ont entamé leur formation début juin 2023.
