Une mission habitée vers Mars est possible, mais dans une certaine limite de temps

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Crédits : ICON/NASA

Est-il possible d’envoyer des astronautes sur la planète Mars ? Une étude estime que c’est possible, mais il convient de partir au bon moment et de ne pas dépasser une certaine limite de temps. 

La NASA, SpaceX ou encore la Chine, les acteurs envisageant une mission habitée sur Mars au cours de ces quinze prochaines années sont nombreux. Mais de tels projets sont-ils ne serait-ce que possibles ? Outre les nombreux défis techniques et psychologiques inhérents à un voyage vers la planète rouge, la question du rayonnement solaire et galactique pose également un véritable problème. Sur Terre, nous sommes protégés de ces rayons nocifs, mais dans l’espace comme sur Mars, c’est autre chose. Et nos corps ne sont pas adaptés.

Alors concrètement, si l’on considère l’impact de ces rayonnements sur le corps humain, est-il possible d’envoyer des astronautes sur Mars ? Une étude, pilotée par des chercheurs de l’Université de Californie-Los Angeles (UCLA) s’est penchée sur la question. La réponse courte est la suivante : « oui, mais ça dépend ».

Partir au bon moment, pas trop longtemps

L’intensité des particules énergétiques solaires provenant du Soleil et celle des rayons cosmiques galactiques qui proviennent des galaxies lointaines dépendent de l’activité solaire. Dans le cadre de ces travaux, les chercheurs ont combiné des modèles géophysiques de rayonnement le temps d’un cycle solaire avec des modèles sur la façon dont ce rayonnement affecterait à la fois les passagers humains et un vaisseau spatial.

D’après leur étude, les humains devraient pouvoir voyager en toute sécurité vers et depuis Mars à condition que la coque du vaisseau soit suffisamment blindée et que la mission dure moins de quatre ans (rappelons que l’aller-retour prendra à lui seul environ dix-huit mois). Un voyage plus long exposerait en effet les astronautes à une quantité dangereusement élevée de rayonnement.

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Concept d’artiste d’un futur avant-poste sur Mars. Crédits : NASA

Le timing d’une telle mission humaine ferait également une différence. D’après les modèles, l’idéal serait de quitter la Terre lorsque l’activité solaire est à son apogée (on parle alors de maximum solaire). Bien que cela puisse paraître contre-intuitif, les calculs démontrent en effet que les particules les plus dangereuses et les plus énergétiques issues des galaxies lointaines seraient ainsi déviées par l’activité solaire accrue durant cette période.

« Cette étude montre que si le rayonnement spatial impose des limites strictes et présente des difficultés technologiques pour une mission humaine vers Mars, une telle mission est toujours viable » à condition qu’elle « ne dépasse pas quatre ans« , concluent les auteurs.