Un minéral aux propriétés exceptionnelles découvert en Sibérie

Crédits : Igor Huskić, Friščić Research Group, McGill University

Pour la première fois, des chercheurs découvrent des cristaux organométalliques dans la nature. Jusqu’ici cultivés en laboratoire, ces minéraux peuvent être utilisés pour stocker des gaz tels que l’hydrogène et le dioxyde de carbone.

Depuis les années 1980, les scientifiques sont en mesure de créer ces matériaux très semblables en laboratoire, mais jusqu’à présent, ils n’ont jamais pensé que ces derniers pourraient réellement exister dans la nature. Ces matériaux, cultivés en laboratoire sont connus pour être des cadres métallo-organiques, ou MOFs, fonctionnant un peu comme des éponges moléculaires, qui peuvent absorber des gaz tels que l’hydrogène et le dioxyde de carbone. Un catalyseur efficace dans un monde où les émissions de CO2 menacent l’avenir et l’habitabilité de la planète.

Pendant des décennies, les chercheurs ont réussi à peaufiner ces matériaux en laboratoire, mais la découverte de structures similaires dans la Nature change la donne : « Cette découverte bouleverse complètement notre vision selon laquelle ces matériaux populaires en chimie sont «purement» synthétiques, une création de l’homme. Leur découverte prouve qu’on peut trouver dans la nature des stocks encore plus grands de «structures organométalliques », déclare Tomislav Friščic, de l’Université McGill au Canada.

Igor Huskić, Friščić Research Group, McGill University
Crédits : Igor Huskić, Friščić Research Group / McGill University

Ces minéraux, qui ressemblent beaucoup aux soi-disant « structures organométalliques » similaires aux structures en nid d’abeilles qui ont une porosité très élevée et une grande résistance, sont contenus dans de minces veines translucides ou des petits cristaux de «verre» se trouvant dans des couches de charbon et d’autres roches sédimentaires imprégnées d’acide acétique naturel, ce qui est assez rare, n’étant possible que dans des conditions de froid permanent.

Les stocks de ces minéraux sont donc uniques, car il n’y a pas d’autres endroits sur la planète où il est possible de trouver une telle quantité d’acide acétique dans des conditions de froid permanent. Néanmoins, les chercheurs souhaitent continuer leurs recherches pour trouver des échantillons plus abondants créés par la nature, et non pas par les chimistes.

Igor Huskić, Friščić Research Group, McGill University
Crédits : Igor Huskić, Friščić Research Group, McGill University

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