Mike Pence donne cinq ans à la NASA pour aller sur la Lune

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S’exprimant lors de la cinquième réunion du Conseil national de l’espace, le vice-président  Mike Pence a demandé à la NASA d’envoyer des astronautes américains sur la Lune « dans les cinq prochaines années ».

Guerre froide spatiale

La « course à la Lune » est plus que jamais relancée. Tout le monde la convoite : Russes et Chinois en tête. La NASA avait de son côté exprimé sa volonté, en 2017, de se poser une nouvelle fois sur la Lune en 2028. Mais elle va devoir faire un peu plus d’efforts. C’est du moins ce que suggère l’intervention du vice-président américain, Mike Pence, lors de la cinquième réunion du Conseil national de l’espace. L’administration Trump demande à la NASA d’accélérer les choses, et d’envoyer des astronautes américains sur la Lune dans les cinq ans.

« Cela ne suffit pas. Nous valons mieux que cela. Cela nous a pris huit ans pour aller sur la Lune la première fois, il y a cinquante ans, alors que nous ne l’avions jamais fait. Cela ne devrait pas nous prendre onze ans pour y retourner, a déclaré Mike Pence. Nous sommes engagés dans une course spatiale tout comme dans les années 1960, mais les enjeux sont plus importants », a-t-il affirmé. Il rappelle au passage que la Chine a récemment fait atterrir un robot sur la face cachée de la Lune. Une prouesse qui témoigne, selon lui, de la volonté chinoise de « saisir l’avantage lunaire ».

Lune
La dernière fois qu’un Homme a posé le pied sur la Lune, c’était en 1972. Crédits : NASA

Vers une collaboration avec SpaceX ?

« Soyons clairs : la première femme et le prochain homme sur la Lune seront tous deux des astronautes américains lancés par des fusées américaines depuis le sol américain », a-t-il poursuivi. Et pour ce faire, la NASA devra user de tous les moyens disponibles, en collaborant s’il le faut avec des sociétés privées. En ce sens, Donald Trump s’en prend directement à Boeing, qui mène la construction de la puissante fusée Space Launch System (SLS), pour le compte de la NASA. Le premier vol (non habité) du lanceur était prévu en 2020, mais l’agence spatiale vient d’annoncer qu’elle ne serait pas prête à temps.

« Si les sous-traitants actuels ne peuvent atteindre cet objectif, nous en trouverons d’autres qui y parviendront, a déclaré Pence. Si les fusées privées sont la seule façon de ramener des astronautes américains sur la Lune dans cinq ans, alors ce seront des fusées privées ». On pense notamment à SpaceX, qui semble actuellement la seule enseigne privée capable de proposer des fusées suffisamment puissantes pour atteindre de tels objectifs.

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