Une équipe de microbiologistes a fabriqué un microscope doté d’une intelligence artificielle, dont la mission est de détecter les infections sanguines. En effet, la présence de cellules infectieuses est décelable grâce à un simple échantillon de sang !
La robotique et l’intelligence artificielle prennent de plus en plus d’ampleur dans le monde scientifique, notamment en médecine. Dernière preuve en date, les travaux de l’équipe de chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) ayant fait l’objet d’une publication dans le Journal of Clinical Microbiology du 29 novembre 2017.
Les microbiologistes sont parvenus à créer une intelligence artificielle intégrée dans un microscope. Utilisant le machine learning, le programme a également été enrichi par une base de données complète, afin de lui permettre la détection d’infections présentes dans un simple échantillon de sang.
Le but principal de ce nouveau dispositif est de faire gagner du temps aux médecins pratiquant habituellement les analyses de sang. Le directeur du laboratoire de microbiologie clinique du BIDMC, James Kirby, explique le fonctionnement du microscope :
« Il existe différents types d’infections, y compris les bactéries, les champignons et les parasites. […] L’échantillon est examiné au microscope par un technicien en microbiologie, qui reconnaît les formes, les couleurs et les modèles d’organismes, et détermine la classe ou le type d’agent infectieux. Cette information critique est utilisée par les médecins pour choisir un traitement efficace. »
Il faut savoir que le fait de pouvoir reconnaître les bactéries nécessite plusieurs années de formation et d’expérience, sans compter le temps considérable passé sur l’analyse de l’échantillon lui-même. De plus, la demande d’analyses est en constante augmentation dans les laboratoires, et cette nouvelle solution peut s’avérer très utile. Sur le long terme, l’IA sera capable d’intégrer des centaines d’images d’échantillons pour analyse, et pourra détecter avec précision les infections.
Les échantillons suspects seront ensuite étudiés par un expert qui statuera sur le diagnostic final. Les chercheurs ayant mené les premières expériences ont communiqué des résultats précis à 95%, ce qui est très encourageant.
Sources : Digital Trends – Siècle Digital