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Un astrophysicien dit avoir retrouvé de la technologie alien dans l’océan

Avi Loeb, un astrophysicien américain plutôt controversé, estime que les sphérules cosmiques retrouvées au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée il y a sept ans proviennent d’un autre système stellaire. Il pense également qu’une civilisation extraterrestre en est à l’origine. Toutefois, ce pays pourrait lancer des poursuites judiciaires pour des fouilles illégales.

Un alliage de météorite qui n’aurait rien d’humain

Le 9 janvier 2014, la météorite IM1 explose au-dessus de l’océan Pacifique, mais passe inaperçue malgré des milliers d’astronomes scrutant le ciel. Certains capteurs du gouvernement des États-Unis détectent l’objet, mais certains détails manquent pour des raisons de secret défense. Intéressés par l’objet, l’astrophysicien Avi Loeb et son équipe partent à sa recherche au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, plus précisément vers l’île de Manus.

Grâce à un « crochet interstellaire », les chercheurs découvrent des sphérules cosmiques, c’est-à-dire des micrométéorites ayant fondu au moment de leur traversée de l’atmosphère, dans l’océan. Leur analyse dévoile ensuite un curieux alliage de fer, de titane et de magnésium. Toutefois, l’absence de nickel a surpris Avi Loeb pour qui ces structures ne sont pas habituelles comparées aux alliages élaborés par des humains. Ainsi, il pense non seulement pense que IM1 est une météorite interstellaire, mais également, et surtout qu’une civilisation extraterrestre pourrait en être à l’origine.

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Un imbroglio diplomatique entre deux pays

Malheureusement pour Avi Loeb, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a son mot à dire. Selon le gouvernement de ce pays, l’expédition ayant permis de retrouver les sphérules n’était pas légale, car aucune autorisation n’aurait été délivrée pour de telles recherches. Ainsi, la Papouasie accuse l’astrophysicien (et donc les États-Unis) de vol, et menace de lancer des poursuites judiciaires. Sous l’impulsion de l’opposition en Papouasie, cette affaire pourrait aussi remettre en question le pacte de sécurité signé entre les deux pays en mai 2023. De leur côté, Avi Loeb et son équipe assurent avoir reçu toutes les autorisations nécessaires pour mener à bien les fouilles.

« Ce que ces citoyens américains ont fait était illégal depuis le début, tout comme l’était le fait de voler des objets au large de nos côtes […] L’encre n’est pas encore sèche que déjà des citoyens américains manquent de respect à notre peuple, notre pays et notre constitution. Nous n’exigeons rien d’autre que ce qui nous a été volé soit rendu et que ces voleurs soient tenus responsables de leurs actions », a déclaré Joseph Lelang, leader de l’opposition en Papouasie, des propos rapportés par The Times le 11 juillet 2023.

En plus de cet étonnant imbroglio diplomatique qui se profile entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les États-Unis, les conclusions d’Avi Loeb ne sont pas vraiment soutenues au sein de la communauté scientifique. Soulignons le fait qu’il existe bien un consensus sur le fait qu’IM1 puisse provenir d’un autre système solaire, tout comme sa « petite sœur » arrivée sur Terre en 2017. En revanche, la communauté scientifique a largement relativisé les déclarations d’Avi Loeb concernant une éventuelle fabrication par une civilisation extraterrestre.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.