Selon une étude, les bébés dépensent 50 % d’énergie en plus que les adultes

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Les nouveau-nés dépensent beaucoup d’énergie durant leur croissance. Une étude récente estime d’ailleurs que leur métabolisme est réellement élevé par rapport à celui des adultes. Témoin de l’activité cellulaire, le taux métabolique fait effectivement l’objet de variations au cours de notre vie.

Un métabolisme plus important que celui des adultes

Grâce à leurs besoins en lien avec la croissance, la plupart des enfants mangent en quantité sans vraiment grossir. Cependant, selon une étude de l’Université de Duke (États-Unis) publiée dans la revue Science le 13 août 2021, ils auraient un métabolisme plus important. Selon le principal auteur de l’étude Herman Pontzer, les nourrissons âgés de neuf à quinze mois dépensent 50 % plus d’énergie sur une journée que les adultes proportionnellement à la taille de leur corps. Par ailleurs, ces mêmes enfants brûlent leur énergie tellement rapidement que l’on pourrait presque les considérer comme une autre espèce !

Afin d’arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les résultats de plusieurs études concernant la moyenne des calories que brûlent 6 600 personnes, dont l’âge est compris entre une semaine et 95 ans. La technique utilisée pour l’analyse est celle de l’eau doublement marquée, qui permet de calculer la dépense énergétique totale, c’est-à-dire l’activité physique ainsi que le métabolisme de base.

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Comment s’explique cette accélération du taux métabolique ?

Selon les scientifiques, les bébés ont à leur naissance le même taux métabolique que leur mère. En revanche, ce taux augmente dès l’âge de neuf mois, et ce, de manière rapide. Entre neuf et quinze mois, les bébés brûlent jusqu’à 50 % de calories en plus que les adultes. Durant cette période, les enfants triplent leur poids, ce qui représente une variable jouant un rôle certain dans cette augmentation. En revanche, même sans cette variable, la dépense énergétique est bien plus importante que ce que les chercheurs imaginaient.

Après quinze mois, le taux métabolique baisse de 3 % environ chaque année jusqu’à l’âge de vingt ans. Ensuite, celui-ci se stabilise jusqu’à l’adolescence, une période qui se caractérise aussi par une croissance élevée. Toutefois, les chercheurs n’y ont pas décelé d’augmentation particulière du métabolisme. Enfin, ce dernier commence à décliner vers l’âge de soixante ans à un rythme plutôt lent, à savoir 0,7 % par an.

Chez les tout-petits, l’accélération du métabolisme s’expliquerait par les changements intervenants dans le développement du cerveau, d’autant que cet organe est particulièrement énergivore. Une autre étude publiée en 2014 a en effet conclu que le cerveau consommait environ 43 % de la totalité de l’énergie que dépensent les individus durant leur enfance.