Une étude complète livre les mesures détaillées de la composition chimique de 158 étoiles

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Crédits : WikiImages / Pixabay

Une équipe d’astronomes annonce avoir effectué des mesures détaillées de la composition chimique de 158 étoiles géantes rouges dans la galaxie naine du Sagittaire. C’est l’étude la plus importante et la plus complète jamais menée dans cette galaxie.

Découverte en 1994, la galaxie naine du Sagittaire est une galaxie satellite de la Voie lactée qui appartient donc au Groupe Local. Mesurant environ 10 000 années-lumière de diamètre, elle se trouve actuellement à environ 90 000 années-lumière de la Terre et voyage sur une orbite polaire à environ 50 000 années-lumière du centre de la Voie lactée. La plus petite fusionne actuellement avec la plus grande (la nôtre), c’est pourquoi son étude permet aux chercheurs de clarifier la formation et surtout l’évolution de notre halo galactique. Et en raison de sa proximité (88 000 années-lumière exactement), les étoiles qui évoluent au cœur de cette galaxie sont d’excellentes cibles pour les observations de spectroscopie à haute résolution avec les télescopes terrestres.

Une équipe de chercheurs dirigée par l’astronome Sten Hasselquist, de l’Université d’État du Nouveau-Mexique, a récemment effectué des observations spectroscopiques détaillées de cette galaxie naine. L’objectif principal de ce sondage est d’étudier plus de 100 000 étoiles géantes rouges contenues depuis le renflement galactique jusqu’au halo. Pour ce faire, les chercheurs utilisent un spectrographe à infrarouge haute résolution disponible à l’Observatoire d’Apache Point, au Nouveau-Mexique, pour pénétrer la poussière qui obscurcit le disque et le renflement de notre galaxie.

Représentation 3D de la galaxie naine du Sagittaire (en bas à droite) par rapport à la Voie lactée. Le Soleil est représenté par un point jaune. Crédits : David R. Law /UCLA.

Ils ont alors estimé la composition chimique de 158 étoiles (toutes des géantes rouges) en mesurant les abondances chimiques pour les 16 éléments à savoir le carbone (C), l’azote (N), l’oxygène (O), le sodium (Na), le magnésium (Mg), l’aluminium (Al), le silicium (Si), le phosphore (P), le potassium (K), le calcium (Ca), le vanadium (V), le chrome (Cr), le manganèse (Mn), le fer (Fe), le cobalt (Co) et le nickel (Ni).

Le rapport, publié en préimpression sur le site arXiv.org, révèle notamment des « carences » à tous les niveaux dans cette galaxie, suggérant que la nouvelle génération d’étoiles s’est formée par l’accumulation de gaz beaucoup moins « enrichis » par l’explosion de supernovae de type II que le gaz qui a formé les étoiles dans le disque et le renflement de notre propre galaxie.

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