Messieurs, mangez de l’ail, les femmes préfèrent !

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Des chercheurs tchèques et britanniques ont mené une étude stipulant que les femmes préfèrent les odeurs corporelles des hommes ayant mangé de l’ail.

Tout le monde connait les liens entre le fait de manger de l’ail et leur aptitude à donner mauvaise haleine, voire même des flatulences. Cependant, des chercheurs de l’université Charles de Prague et de l’université Stirling, au Royaume-Uni, ont mis en avant les bienfaits de l’ail quant à l’odeur corporelle. L’étude a été publiée dans la revue Appetite le 6 novembre 2015.

Les chercheurs ont rassemblé 42 « donneurs d’odeur » masculins. Ces sujets ont participé à trois études durant lesquelles ils devaient manger de l’ail ou non, en variant les types et les quantités. Deux de ces études concernaient la consommation d’ail cru, et la troisième, de l’ail en capsule.

À la fin de chaque étude, les participants ayant mangé de l’ail ont porté des tampons sous leurs aisselles sur une durée de 12 heures, le but étant de recueillir leur odeur. Chaque fois, et à des intervalles d’une semaine, les groupes ayant mangé de l’ail (et les groupes témoins) ont inversé les rôles. La phase finale était incarnée par une séance de test d’odeurs par 82 femmes. Ces dernières ont pu évaluer des échantillons d’odeurs, ayant le choix de les qualifier d’agréables, séduisantes, masculines ou encore intenses.

À en croire les résultats, l’ail donnerait une meilleure odeur corporelle puisque les femmes ont majoritairement « apprécié » l’odeur dégagée par les hommes ayant mangé de l’ail.

Selon Craig Roberts, professeur de psychologie à l’université de Stirling, ces résultats « indiquent que la consommation d’ail pourrait avoir des effets positifs sur le plaisir provoqué par la perception de l’odeur corporelle, peut-être due à ses effets sur la santé.

Du point de vue de l’évolution, la formation de préférences pour des odeurs corporelles associées à un régime alimentaire a peut-être été façonnée par une sélection sexuelle. Des études précédentes indiquent que de nombreuses espèces animales utilisent des indices liés au régime alimentaire pour sélectionner des partenaires en bonne condition physique.

Comme les bénéfices de la consommation d’ail pour la santé comprennent des effets antioxydants, immunostimulants, cardio-vasculaires, bactéricides et anti-cancer, il est plausible que les préférences humaines en matière d’odeurs aient été formées par la sélection sexuelle. »

Sources : GuruMedLe Nouvel Observateur