Mer de Chine : le pétrolier disparu a engendré une marrée noire historique aussi grande que Paris

Crédits : AFP

Le pétrolier iranien qui a coulé au large de la Chine il y a quelques jours a engendré l’apparition d’une nappe aussi grande que la ville de Paris, une marée noire qui pourrait être la plus importante de ces dernières 25 années.

Le Sanchi, un navire panaméen utilisé par une compagnie iranienne, a coulé ce dimanche 14 janvier 2018 à 300 kilomètres à l’est de la ville chinoise de Shanghai, après avoir brûlé durant une semaine au large des côtes japonaises suite à une collision avec un navire chinois. À son bord, une trentaine de membres d’équipage ainsi que 136 000 tonnes d’hydrocarbures légers, aussi appelés condensats.

Selon The Guardian, l’Administration des océans (SOA) a indiqué ce 17 janvier 2018 avoir repéré non pas une, mais quatre nappes couvrant 101 km² au total, soit l’équivalent de la superficie de Paris. La SOA a déclaré faire son possible pour « maîtriser l’avancée de la marée noire et d’évaluer son impact écologique sur l’environnement marin ».

Le ministère des Transports chinois a pour sa part indiqué que plus d’une dizaine de bateaux avait été déployée afin de tenter de nettoyer les fuites d’hydrocarbures, et que le Sanchi reposait désormais à environ 115 mètres de profondeur. Il a été également déclaré que des robots sous-marins allaient être mobilisés pour explorer l’épave.

Il faut savoir qu’a la différence du pétrole brut, les condensats ne forment pas vraiment de nappes de surface mais plutôt une sorte de nuage toxique flottant entre deux eaux. Cependant, le Sanchi transportait un millier de tonnes de diesel lourd (mazout) afin d’assurer son fonctionnement, ce qui représente le plus grand un danger pour la faune et la flore marine locale.

Concernant les victimes humaines, seuls trois corps sans vie ont été retrouvés alors que l’équipage comptait 32 membres (30 Iraniens et 2 Bangladais). Aucun espoir n’est désormais permis sur d’éventuels survivants, et les opérations de recherches ont été abandonnées.

Sources : The Guardian – Sciences et Avenir