L’abeille est arrivĂ©e sur la terre 60 millions d’annĂ©es avant l’homme. Il existe une Ă©troite relation de dĂ©pendance entre l’homme et l’abeille et pourtant, cette dernière est aujourd’hui menacĂ©e d’extinction suscitant diverses interrogations et craintes. Vivement dĂ©noncĂ© par Greenpeace, un projet portĂ© depuis 2009 par la robotique permettrait pourtant Ă terme de remplacer les abeilles par des « RoboBees ». Retour sur un phĂ©nomène prĂ©occupant dont la solution proposĂ©e relève encore de la Science-Fiction.
« Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » Einstein.
L’Apis mellifera (l’abeille Ă miel) est responsable de la pollinisation de 80 % des espèces vĂ©gĂ©tales. Sans elle, nous n’aurions pratiquement plus aucun fruit ni lĂ©gume. Entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans, une mystĂ©rieuse Ă©pidĂ©mie s’attaquant aux ruches du monde entier suite Ă l’utilisation intensive de pesticides. Un documentaire Ă©difiant est sorti en fĂ©vrier 2013 : Des abeilles et des hommes. Cette production suisse dresse un constat amer de la situation des abeilles, en prenant des exemples aux États-Unis et en Chine notamment (90% des abeilles chinoises ont disparu depuis l’ère Mao), mettant en Ă©vidence le caractère destructeur de l’agriculture industrialisĂ©e. Ce documentaire Ă vocation pĂ©dagogique apporte une rĂ©flexion philosophique et scientifique en interrogeant les divers acteurs des filières autour de l’apiculture.
« Plus de deux-tiers des pollens prélevés dans les champs et ramenés à la ruche par les abeilles ouvrières seraient contaminés », selon le rapport de Greenpeace.
Les abeilles seraient donc exterminĂ©es dans les ruches par un parasite dont la prĂ©sence serait due aux insecticides, fongicides et autres herbicides abondamment utilisĂ©s par l’agriculture intensive. Pour faire face Ă cette extermination en masse mettant en pĂ©ril l’avenir de l’humanitĂ©, l’universitĂ© d’Harvard, aidĂ©e par les biologistes de la Northeastern University de Boston, planche depuis quelques annĂ©es sur un projet d’abeilles robots ou « Robobees » (lire notre article publiĂ© en mai 2013).
« Le déclin des abeilles ne relève pas de la science-fiction, c’est une réalité », explique Greenpeace.
Les abeilles seraient Ă terme remplacĂ©es par des insectes robots qui fonctionneraient Ă l’Ă©nergie solaire et pourraient remplir d’une façon plus efficace leur fonction pollinisatrice. Rechargeables rapidement, ils disposeraient d’une autonomie importante tout en disposant de fonctions Ă©tonnantes telles que la capacitĂ© Ă se remĂ©morer les parcelles dĂ©jĂ pollinisĂ©es, en utilisant la triangulation en temps rĂ©el.
Cette invention pose Ă©videmment des questions Ă©thiques, remettant en cause le rapport entre l’homme et la nature, puis le refus gĂ©nĂ©ral de rĂ©former l’agriculture et l’Ă©levage vers des mĂ©thodes plus respectueuses de l’environnement.
Devons nous créer un monde nouveau ? Ou protéger le notre ?
Source : Maxi-Sciences – Greanpeace – Harvard University – Sciences et Avenir – AllocinĂ©