Les aurores boréales et leurs magnifiques rubans de lumière ont toujours fasciné l’humanité. Ce phénomène naturel créé lorsque des particules solaires interagissent avec notre atmosphère est l’un des plus spectaculaires au monde. Vous remarquerez également une augmentation de ces phénomènes au cours de ces prochaines années. Voici pourquoi.
Comment se forment les aurores
Le Soleil émet constamment des particules chargées, principalement des électrons et des protons, dans un flux de vent solaire. Ces particules sont expulsées lors d’éruptions solaires ou de vents solaires réguliers. Elles traversent l’espace et certaines finissent par atteindre la Terre (après entre un et trois jours en moyenne). Dès lors, ces particules chargées se heurtent au champ magnétique de la planète. Les lignes de ce champ magnétique les guident alors vers les pôles.
Une fois dans la haute atmosphère terrestre, ces particules interagissent avec les atomes et les molécules présents, principalement l’oxygène et l’azote. Ces interactions provoquent l’excitation des électrons de ces atomes et molécules. Les électrons excités qui redescendent à leur état fondamental émettent alors de l’énergie sous forme de lumière. Cette lumière est visible sous la forme de bandes colorées dans le ciel, créant ainsi les aurores boréales.
Les différentes couleurs des aurores sont le résultat de l’interaction avec des atomes et des molécules spécifiques. Par exemple, l’oxygène excité émet des lumières vertes et rouges tandis que l’azote excité produit des lumières violettes et bleues. Ainsi, l’activité des aurores boréales est étroitement liée à l’activité solaire.
L’activité solaire en hausse
Depuis le minimum solaire de décembre 2019, le Soleil est devenu de plus en plus actif. Cette période est connue comme la « saison des aurores ». Elle promet d’être particulièrement impressionnante lorsque le soleil se rapprochera de son maximum solaire, un point culminant dans un cycle solaire d’environ onze ans.
On pensait que le prochain maximum solaire aurait lieu en 2025. Cependant, il demeure toujours une incertitude. Les scientifiques, qui s’appuient sur des données historiques, des statistiques avancées et des modèles de la dynamo solaire, prédisent que ce prochain maximum pourrait finalement se produire dès la fin de 2023 ou potentiellement entre janvier et octobre 2024.
En outre, le cycle solaire actuel est classé comme « modéré ». Cela signifie que le nombre de taches solaires est plus élevé que dans le cycle solaire précédent, mais plus bas que dans les cycles précédents. Cette classification est une excellente nouvelle pour les amateurs d’aurores, car les cycles solaires modérés produisent généralement des maxima solaires prolongés de deux ans environ, ainsi que des sous-pics d’activité. Après le maximum, les régions les plus actives se rapprocheront en effet de l’équateur solaire, augmentant ainsi la probabilité d’éruptions solaires puissantes susceptibles de déclencher des aurores. Ces deux facteurs signifient que les quatre à cinq prochaines années seront propices à l’observation des aurores.