Quelle est la meilleure façon de nettoyer une pomme pour la débarrasser de ses pesticides ?

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Vous pouvez nettoyer vos pommes en les rinçant sous l’eau ou encore les essuyer avec un torchon, celles-ci ne perdront pas leurs pesticides ! Une récente étude nous explique comment faire et cela n’est pas une partie de plaisir.

Rappelons tout d’abord qu’à moins d’être issues de l’agriculture biologique, les pommes, comme tous les autres fruits, auront été largement arrosées d’insecticides durant leur production. Les solutions connues n’étant pas très efficaces, il est alors compliqué de ne pas avaler les pesticides en même temps que le fruit.

Aux États-Unis, l’Environmental Protection Agency impose aux distributeurs avant leur mise sur le marché de laver les pommes durant deux minutes dans une solution de blanchiment nommée Clorox, une sorte d’eau de Javel. Cependant, cette solution n’aurait pas d’effet sur les pesticides bien que celle-ci élimine les impuretés et les microbes, comme l’explique Lili He, chimiste à l’Université d’état du Massachusetts.

Par le biais d’une étude publiée le 25 octobre 2017 dans la revue Agricultural and Food Chemistry, la chercheuse et son équipe ont tenté de déterminer le meilleur moyen de laver les pommes et ainsi, éliminer les traces de pesticide. Des pommes Royal Gala ont été tout d’abord aspergées de thiabendazole (fongicide) et de phosmet (insecticide) avant d’être laissées au repos durant une journée entière.

Par la suite, chaque pomme a été soit lavée à l’eau, soit avec la solution de blanchiment Clorax, soit à l’aide de bicarbonate de sodium (NaHCO3). Après deux minutes seulement, le résultat a été sans appel : le bicarbonate de sodium a éliminé davantage de pesticide que l’eau et le Clorax, ce dernier ayant d’ailleurs été le moins efficace.

En revanche, malgré le bicarbonate de sodium, près de 20% de thiabendazole et 4,4% de phosmet ont subsisté sur et à l’intérieur des pommes. Ainsi, éplucher le fruit reste une meilleure solution pour retirer le plus de pesticide possible mais cela revient également à retirer les vitamines et autres composés bio-actifs. En définitive, rien ne remplace une pomme issue de l’agriculture biologique, l’obstacle ici se situant plutôt au niveau du prix d’achat pour le consommateur.

Sources Quartz – Slate