Si elle est dépourvue de poumons, de squelette et de cerveau, la structure de la méduse est loin d’être rudimentaire. Au contraire, les cnidaires possèderaient des structures sensorielles très élaborées, comme les ocelles, ces organes photosensibles comparables à des yeux. Malgré cette complexité, les méduses ne pourraient pas décider de la direction dans laquelle aller…
La méduse, un animal aquatique composé à 95% d’eau
Le terme méduse désigne de nombreux groupes de cnidaires, incluant les coraux et les anémones de mer. L’animal marin au corps gélatineux se compose d’une ombrelle (partie principale en forme de cloche), de plusieurs tentacules contenant des filaments venimeux, d’un manubrium (structure pendante au centre de l’ombrelle qui abrite la bouche de la méduse) et de gonades (organes reproducteurs).
Principalement composé d’eau (jusqu’à 98%), le corps de la méduse s’adapte parfaitement aux variations de densité de son milieu naturel. Celle-ci se déplace via un mécanisme simple, en contractant et en relâchant son ombrelle, bien souvent dépendante de la lumière ou des courants marins. Un mode de déplacement qui permet à la méduse de parcourir de longues distances sans effort.
Les méduses ne peuvent pas contrôler leurs mouvements
Du fait de leur anatomie et de leur mode de vie, les méduses ne peuvent pas décider de la direction dans laquelle elles vont. Leur système nerveux, relativement simple, est d’ailleurs dépourvu de cerveau centralisé.
Un système nerveux simple
Les méduses possèdent un système nerveux simple et diffus qui leur permet de déclencher des mouvements orientés, notamment des migrations verticales nycthémérales (périodes de veille et et de sommeil, correspondant généralement à un jour et une nuit). Les larves de méduses, aussi appelées planulas, portent des cellules photoréceptrices leur permettant de se diriger par phototaxie (selon la lumière présente dans leur environnement).
Un mode de propulsion largement influencé par les courants marins
Les méduses se déplacent principalement en contractant et en relâchant leur ombrelle, contraction qui a pour effet d’expulser l’eau pour propulser les animaux vers l’avant. Ce mode de propulsion assez sommaire ne permet pas aux méduses un contrôle précis de la direction, largement influencées par les courants marins. Les méduses dérivent en effet souvent avec ces courants, leur trajectoire étant en grande partie déterminée par les mouvements de l’eau.
Bien que les méduses puissent réagir à certains stimuli extérieurs comme la lumière ou la présence de proies ou de prédateurs, leurs réactions relèvent plutôt de l’automatisme que de décisions conscientes.
