Une méduse venimeuse géante découverte en Australie

Crédits : lpittman / Pixabay

Ce charmant pays qu’est l’Australie compte désormais officiellement une créature dangereuse de plus : la récemment découverte Keesingia gigas est une méduse de l’ordre des Irukandji, une espèce connue pour la virulence de son venin. Mais là où ses cousines ne dépassent pas la taille d’un ongle, la bien nommée Gigas est capable d’atteindre un mètre… Autre particularité qui étonne les chercheurs, elle semble dénuée de tentacules.

Déjà photographiée  dans les années 1980, la méduse géante n’a pu être étudiée que grâce à la capture d’un premier spécimen vivant l’an dernier par John Keesing et son équipe dans la Baie des requins. La créature baptisée d’après le zoologue fut classée parmi les Irukandji, dont elle partage le venin et responsable du syndrome du même nom. Celui-ci cause entre autres des douleurs généralisées, nausées, vomissements et une hypertension pouvant conduire à un arrêt cardiaque en cas de non prise en charge.

L’absence de tentacules reste un mystère 

Les tentacules sont des éléments considérés comme indispensables pour les méduses : « Les méduses ont toujours des tentacules (…) c’est comme ça qu’elles attrapent leur nourriture » explique Lisa-Ann Gershwin, directrice de la surveillance des créatures marines à dard de Launceston. Les cellules urticantes sont en effet concentrées le long des tentacules, afin de piéger leurs proies dans un filet paralysant ou décourager les prédateurs. Or les photos de l’époque et l’étude du spécimen témoignent de l’absence de ces appendices.

Pour l’heure, les scientifiques débattent encore les causes possibles d’une telle anomalie. Certaines espèces, comme les méduses luminescentes sont notamment capables de se séparer de leurs tentacules pour distraire leurs prédateurs. Rien ne permet cependant d’affirmer que Keesingia gigas soit dotée de cette particularité.

Un ordre encore méconnu

Les méduses Irukandji ont été repérées dans les deux hémisphères : îles britanniques, Japon, Afrique du Sud, Floride ou encore Melbourne. La découverte de Keesingia gigas élève aujourd’hui le nombre d’espèces pouvant causer le syndrome d’Irukandji à 16, dont au moins 4 rien qu’en Australie-Occidentale.  L’étude de la méduse géante pourrait permettre aux chercheurs d’en apprendre plus sur ses cousines, dont la petite taille et la grande fragilité sont un frein à l’étude en laboratoire.

sources : Theguardian, 20minutes