Des médicaments humains et des substances domestiques ont été retrouvés dans le sang de tortues vertes dans la Grande Barrière de Corail, en Australie. Cet événement interpelle et souligne une fois encore l’impact de l’Homme sur la vie marine.
Dans la nouvelle revue d’AFP, il est écrit que des médicaments pour le cœur (milrinone), la maladie de la goutte (allopurinol), ainsi que les produits chimiques cosmétiques et industriels figuraient parmi les centaines de milliers de substances détectées dans la circulation sanguine des reptiles. Les scientifiques ont déclaré que l’exposition aux substances aurait provoqué chez les tortues des effets secondaires comme des inflammations ou des dysfonctions hépatiques.
Amy Heffernan, de l’Université du Queensland, déclare que « les humains lâchent beaucoup de produits chimiques dans l’environnement et on ne sait pas toujours quels peuvent en être les effets. Ce que l’on dépose sur notre évier, ce qu’on vaporise dans les fermes, les déchets industriels, tout finit dans les milieux marins et par conséquent affecte l’environnement. »
Les chercheurs ont examiné des tortues à Cleveland Bay et Upstrart Bay, le long de la côte du Queensland, puis les îles Howicks (plus dans le nord) dans le cadre de l’étude « Rivers to Reef to Turtles » menée par le WWF en Australie. La Grande Barrière de Corail, longue de 2300 km et classée au patrimoine mondial, est menacée par les déchets agricoles, la couronne d’épines (une étoile de mer invasive qui détruit les coraux), le réchauffement climatique et maintenant de la présence de ces produits chimiques indésirables. Le blanchissement du récif a augmenté encore plus gravement par rapport à l’an dernier.
Le WWF a déclaré que les tortues pouvaient être utilisées comme outil de biosurveillance pour savoir quels produits chimiques entrent dans les eaux du récif et quelles en sont les conséquences pour l’écosystème marin. En 2015, les scientifiques déclaraient qu’un produit chimique utilisé dans les crèmes solaires pourrait causer des dommages importants pour les récifs coralliens à travers le monde, voire les menacer. Le composé chimique oxybenzone fréquemment utilisé dans les crèmes solaires causerait des dommages importants pour les jeunes coraux.