Un médicament pourrait-il bientôt inverser les effets du vieillissement ? Des chercheurs sont sur la bonne voie !

Crédits : Capture vidéo L'étrange histoire de Benjamin Button

Une équipe de chercheurs annonce avoir identifié un mécanisme cellulaire qui leur permet d’inverser les effets du vieillissement chez la souris. Ils espèrent bientôt mettre au point un médicament qui pourrait inverser les effets de l’âge en traitant des dommages causés à l’ADN.

La fontaine de jouvence est un symbole d’immortalité ou de perpétuel rajeunissement. Aux origines, quiconque boit de cette eau ou s’y baigne est guéri de ses maladies, rajeunit ou ne vieillit plus. La fontaine fascine depuis les temps anciens et reflète aujourd’hui notre peur de vieillir. C’est pourquoi des chercheurs s’attellent à trouver le remède miracle. Une équipe de l’université de Nouvelle-Galles-du-Sud (UNSW), en Australie, vient d’ailleurs de faire un premier pas vers un médicament qui pourrait inverser les effets de l’âge en traitant des dommages causés à l’ADN.

Bien que nos cellules aient une capacité innée à réparer les dommages de l’ADN, leurs capacités s’estompent à mesure que nous prenons de l’âge. C’est pourquoi nous vieillissons. Mais pourrait-on freiner, voire inverser ces effets sur nos cellules ? Dans la revue Science, l’équipe menée par le professeur David Sinclair annonce non seulement avoir identifié une étape du processus permettant aux cellules de réparer leur ADN endommagé chez la souris, mais aussi, et surtout avoir réussi à mettre au point un médicament améliorant la capacité des cellules de souris âgées à réparer leur ADN. Ils seraient d’ailleurs même prêts à commencer les premiers tests cliniques dans les six mois à venir.

« Les cellules des vieilles souris étaient impossibles à distinguer de celles des jeunes souris après seulement une semaine de traitement », explique le professeur Sinclair, sur le site de l’Université. « Nous pensons qu’un médicament anti-âge sûr et efficace pourrait même être mis sur le marché d’ici trois à cinq ans si les essais cliniques se passent bien ».

Outre le fait de lutter contre les effets de l’âge, ce traitement pourrait aussi permettre aux astronautes d’atteindre Mars sans dommages irréversibles à leurs organismes (on estime environ à 5 % la perte cellulaire durant le voyage avec un risque de développer un cancer proche de 100 %). En effet, les radiations auxquelles ils seront exposés provoquent un effet de vieillissement accéléré des cellules. C’est pourquoi les chercheurs collaborent d’ores et déjà avec la NASA. Gardons tout de même à l’esprit que beaucoup de résultats positifs observés chez les souris ne le sont pas forcément chez l’homme.

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