Dans les locaux de la Clinique Spatiale de MEDES de Toulouse, dix volontaires ont enfin pu se lever après avoir passé soixante jours allongés pour le bien d’une expérience de simulation de l’impesanteur. De nouveaux volontaires sont à présent recherchés.
Le 31 janvier dernier, ils étaient dix volontaires à s’allonger dans les lits des locaux de la Clinique Spatiale de MEDES de Toulouse pendant soixante jours pour une expérience appelée BedRest. Née aux États-Unis dans les années 1960, l’expérience a pour objectif de tester des méthodes susceptibles d’atténuer les effets indésirables de l’impesanteur sur le corps humain dans des conditions similaires aux vols habités dans l’espace et de préparer les astronautes à leur retour sur Terre.
Ce premier BedRest de 2017 est en train de prendre fin, puisque jusqu’au 15 avril prochain, les dix participants sont en phase de récupération, une phase durant laquelle de nouvelles mesures sont effectuées et permettent d’étudier les effets de l’alitement et de la contre-mesure sur l’organisme par comparaison avec les mesures faites avant l’alitement.
En attendant, une nouvelle étude de ce type baptisée « Cocktail » est en préparation et la Clinique Spatiale de Toulouse MEDES cherche déjà de nouveaux volontaires. Le profil recherché concerne les hommes âgés de 20 à 45 ans, sportifs, non-fumeurs, en pleine forme et disponibles entre septembre et décembre 2017. À titre de compensation, les participants seront rémunérés 16 000 euros sur une période de quatre ans.
Pour rappel, l’alitement se fait avec les jambes surélevées, une inclinaison de -6° qui correspond à ce que vit le corps d’un astronaute en situation d’impesanteur. Cette position induit en effet une migration des liquides de l’organisme vers la partie supérieure du corps comme on l’observe dans l’espace.
Comme pour la fois précédente, une moitié des participants recevront un complément alimentaire antioxydant et anti-inflammatoire (un mélange d’extraits naturels polyphénoliques de plantes alimentaires) que les volontaires devront prendre plusieurs fois par jour sous forme de gélules. L’autre moitié du groupe ne recevra pas ce cocktail et servira de « groupe contrôle ».
