Mauvaise nouvelle, l’Arctique fond dans deux océans !

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Deux termes décrivent un phénomène en place depuis plusieurs années : « l’atlantification » et la « pacification » de l’Arctique. En effet, la banquise arctique se dilue à la fois dans l’océan Atlantique et l’océan Pacifique.

Une étude de l’Université de Calgary (Canada) parue en 2015 a permis à des biologistes d’affirmer qu’à cause de la réduction de la saison des glaces, les maquereaux, les morues et autres poissons se déplacent de plus en plus vers le nord depuis la Scandinavie. Une autre étude parue en 2012 dans l’Ices Journal of Marine Science explique que des oiseaux venus du sud investissent la zone située au nord de l’Alaska, perturbant la vie d’autres oiseaux marins comme les mouettes qui y régnaient auparavant.

Si les mouvements de la faune marine sont un marqueur évident du recul de la glace et de la diminution de la durée de la saison durant laquelle elle est présente, la question des volumes d’eau est également importante.

En effet, une étude parue dans la revue Progress in Oceanography en janvier 2018 montre une augmentation de 70 % – entre 2001 et 2014 – de la masse d’eau de l’océan Pacifique passant à travers le détroit de Béring en une année. Là encore, le recul de la banquise est en partie mis en cause.

En ce qui concerne l’océan Atlantique, des recherches relayées dans la revue Science en 2017 font état d’un phénomène similaire aux conséquences inquiétantes. Le courant Atlantique Nord servant habituellement de barrière entre le chaud et le froid a tendance à s’essouffler, donnant malheureusement de plus en plus aux eaux de l’Atlantique la possibilité de se mélanger aux eaux de l’Arctique. Par ailleurs, les eaux de l’océan Atlantique ne sont pas seulement plus chaudes mais également plus salées, ce qui perturbe d’autant plus la vie marine à des niveaux encore peu prévisibles aujourd’hui.

Il faut également savoir que l’océan Arctique est très impacté par les déchets plastiques. Une récente étude relayée dans Le Monde évoque la découverte faite par des chercheurs de nombreuses particules figées dans la banquise – parfois jusqu’à 12 000 par litre.

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