Lorsque nous évoquons l’exploration spatiale, nous pensons évidemment à la première mission habitée vers Mars. Or selon une récente étude, ce type de voyage longue durée dans l’espace pourrait profondément affecter le cerveau.
Mars 2033, un délai difficile à respecter
Il y a quelques mois, la NASA avait annoncé vouloir tout faire pour se rendre sur la planète rouge d’ici 2033. Poussée par le président Trump, l’Agence spatiale américaine pourrait avoir du mal à assurer ce délai qui devrait plutôt se situer autour de 2037, voire 2039. De nombreuses problématiques techniques sont encore à régler, tout comme les effets d’un tel voyage sur l’organisme humain.
Une étude publiée dans la revue eNeuro le 5 aout 2019 s’est penchée sur les répercussions sur le cerveau d’une telle expédition. Menée par des chercheurs des universités de Stanford et de Californie à Irvine (États-Unis), cette étude apporte son lot de mauvaises nouvelles.
Les radiations, principal ennemi
Il faut savoir que dans l’espace, rien ne protège le corps humain des radiations cosmiques. Celles-ci impactent donc l’organisme et selon les chercheurs, il s’agirait du principal problème dans le cadre d’un voyage vers Mars. Les meneurs de l’étude ont testé des petits mammifères qu’ils ont soumis à des radiations à faible dose durant 24 semaines. Malheureusement, cela aurait suffi pour engendrer des répercussions profondes sur leur cerveau.
Les chercheurs expliquent que ces particules chargées représentent un véritable danger, puisque ces dernières sont très énergiques et totalement ionisées. Lorsqu’elles traversent le corps, les dommages causés aux cellules sont tels que l’organisme éprouve tout le mal du monde à les régénérer.
Des conséquences inquiétantes
Les meneurs de l’étude évoquent une liste de problèmes relatifs au cerveau des animaux testés. Il est question de signes d’altération de la fonction cérébrale, d’une détérioration de la mémoire ainsi que d’une hausse des comportements de détresse. Les scientifiques sont formels : ces complications seront très difficiles à gérer.
Cette étude vient ajouter de la difficulté à une situation déjà problématique. En effet, nous savons depuis longtemps qu’en l’absence d’attraction terrestre, un processus de perte musculaire et en marche. Par ailleurs sur le plan psychologique, les astronautes soumis à l’enfermement pendant une longue durée pourraient également subir de sérieux impacts. Il reste environ une décennie à la NASA pour trouver comment se prémunir contre ces dangers, qui pourraient bien faire échouer la première mission habitée vers Mars !
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