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Sur Mars, Opportunity nous envoie un autoportrait très instructif

Crédits : NASA/JPL-Caltech/Cornell Univ./Arizona State Univ

Arrivé sur la planète Mars le 25 janvier 2004, le rover Opportunity dont la mission devait durer 90 jours fonctionne maintenant depuis plus de 10 ans. Une telle longévité s’explique en grande partie par le dernier autoportrait qu’il nous envoie. 

La surface de la planète rouge a l’aspect d’un vaste désert poussiéreux. Régulièrement, des tempêtes de sable dont les vents peuvent atteindre les 180 km/heure balayent les plaines de poussières abrasives et toxiques. Celles-ci s’accumulent sur les panneaux solaires des robots sur place et leur font perdre rapidement de leur efficacité en bloquant les rayons du soleil.

Et pourtant, le rover Opportunity bat de record de longévité. Cette durée de vie s’explique par le soin que prennent les ingénieurs à tracer sa route, à la qualité des équipements qui le composent, mais aussi aux conditions climatiques. En effet, les vents qui soufflent à la surface ainsi que les tourbillons de poussière qui balaient Opportunity le débarrassent parfois des poussières accumulées sur les panneaux solaires. C’est ce que l’on constate grâce aux derniers autoportraits réalisés à quelques mois d’intervalle.

Ainsi, en janvier 2014, les panneaux solaires parvenaient à générer jusqu’à 375 wattheures par jour contre 620 wattheures, tout récemment. Pour le Jet Propulsion Laboratory (JPG) qui s’occupe du rover, Opportunity n’a même jamais été aussi propre depuis l’hiver martien 2005. Il devrait ainsi pouvoir poursuivre encore sa mission pendant quelque temps, notamment en explorant le bord du cratère Endeavour.

Ne compter toutefois pas un jour y dépoussiérer autre chose. Les scientifiques estiment que ces poussières sont abrasives et toxiques. Elles pourraient ainsi brûler les plastiques, le caoutchouc ou la peau humaine. Les astronautes qui participeront aux futures missions d’exploration devront donc accorder la plus grande attention à leurs outils de travail ainsi qu’à ne pas ramener de poussière à l’intérieur des lieux de vie.

Sources : Astrosurf, Nasa

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Rédigé par Raphaël Rezvanpour