Les ingénieurs de la NASA ont récemment équipé le rover Persévérance de ses nouvelles roues. Celles qui fouleront le sol martien. Le parachute permettant l’atterrissage en douceur sur la planète rouge a également été intégré au véhicule de rentrée.
Cet été, la NASA va profiter d’une fenêtre de lancement pour lancer sa mission Mars 2020, dont l’atterrissage, quoi qu’il arrive, est normalement prévu pour le 18 février 2021 dans le cratère Jezero. C’est ici que le rover, nommé Persévérance, sera déployé. Son principal objectif sera de rechercher des traces de vie microbienne passée sur la planète rouge. Il doit également mettre quelques échantillons de roche sous scellé en vue d’une future mission visant à les ramener sur Terre.
Des roues plus robustes
Le jour du départ approchant (entre le 17 juillet et le 5 août prochain), l’assemblage final du rover se poursuit. L’une des dernières étapes consistait à équiper Persévérance de ses nouvelles roues. Ces opérations ont eu lieu le 30 mars dernier au Kennedy Space Center de la NASA, en Floride.
On rappelle que ces roues sont différentes de celles utilisées par Curiosity, sur Mars depuis 2012, qui ont été endommagées à plusieurs reprises à cause de roches très coupantes retrouvées à certains endroits. Fabriquées à partir d’un bloc d’aluminium de qualité aéronautique et équipées de rayons en titane, celles de Persévérance sont en effet plus grandes (52,6 centimètres de diamètre) et plus épaisses. Les crampons ont également été repensés : à la place des 24 bandes de roulement à chevrons de Curiosity, les roues de Persévérance en dénombre 48, mais légèrement incurvées.
« Des tests approfondis au Mars Yard du JPL ont montré que ces roues résistent mieux à la pression des roches coupantes tout en fonctionnant tout aussi bien sur le sable », avaient justifié il y a quelques jours les responsables de la NASA.
Le parachute de rentrée intégré lui aussi
Pour le protéger durant la traversée de l’atmosphère martienne, qui devrait se faire à une vitesse initiale atteignant 6 km par seconde (et donc provoquer un échauffement de la matière), le rover sera encapsulé dans un véhicule de rentrée. Celui-ci est composé d’un bouclier thermique avant, conçu pour résister à la forte chaleur, et d’un bouclier arrière contenant le parachute, qui visera à déposer l’astromobile en douceur sur la surface de Mars.
Ce parachute, nous apprend la NASA, a été correctement intégré à la coque arrière le 26 mars dernier. Les 88 kilos de fibres de nylon de Technora et de Kevlar qui le composent ont été emballés si étroitement dans un cylindre en aluminium de 50 centimètres large que la charge est « aussi dense que du bois de chêne », peut-on lire. Ce parachute, qui doit être déployé à environ 11 kilomètres au-dessus de la surface, étendra alors ses 21,5 mètres de large en une demi-seconde.