Sur Mars, Curiosity s’autorise quelques jours de vacances

Crédits : NASA/JPL

Du 22 juillet au 1er août, la NASA coupera toutes les communications avec le rover Curiosity — avec tous ses engins sur Mars d’ailleurs (deux rovers et trois orbiteurs) grâce aux joies d’une conjonction solaire qui a lieu tous les deux ans. Un peu de vacances martiennes donc.

Depuis son arrivée en 2012 sur la planète rouge, le rover Curiosity ne chôme pas. Au cours de sa mission, l’engin recherche activement un environnement favorable à l’apparition de la vie, analyse la composition minéralogique, étudie la géologie de la zone explorée et collecte des données sur la météorologie et les radiations qui atteignent le sol de la planète. Pour des raisons de sécurité en revanche, la NASA coupera les ponts avec son rover du 22 juillet au 1er août. Le Soleil se placera en effet entre la Terre et Mars, une conjonction solaire qui se produit tous les deux ans environ.

« Par prudence, nous ne parlerons pas à nos engins pendant cette période, car nous prévoyons une dégradation significative dans le lien de communication et nous ne voulons pas que l’un de nos vaisseaux spatiaux agisse sur une commande corrompue », explique Chad Edwards, responsable du réseau Mars Relay à la NASA. Effectivement, envoyer un engin à plusieurs millions de dollars droit dans le mur ou au fond d’un fossé pour une commande corrompue serait tout de même fâcheux. C’est pourquoi sur Mars, tous les instruments seront en vacances en quelque sorte.

Exemple d’une conjonction solaire avec Mars/NASA/JPL-Caltech

Même si le Soleil ne bloquera pas complètement notre vision de Mars, les données renvoyées pourraient en effet se retrouver altérées à cause du gaz ionisé qui s’échappe de notre étoile. Les communications seraient en fait « brouillées ». Mais cela ne signifie pas pour autant que rovers et orbiteurs se tourneront les pouces mécaniques durant cette période. Les engins effectueront en effet un ensemble de commandes préparées et envoyées avant la conjonction. On peut voir cela comme des sortes de devoirs de vacances.

« Nous continuerons quand même à recevoir la télémétrie, alors nous aurons des informations quotidiennes sur le statut des véhicules », explique le chercheur. En d’autres termes, les engins sur place pourront transmettre leurs données, mais il n’est pas question de leur répondre. En attendant, on souhaite bonnes vacances à tous les engins dépêchés sur place.

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