Le manque de sucre peut-il nous rendre agressif ?

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Il existe un phénomène portant le nom de « hanger » qui évoque une agressivité liée à la faim. Bien que cette notion existe bel et bien et est vérifiée par la plupart d’entre nous par expérience, il semble que ses effets ne soient pas aussi intenses que nous le pensions auparavant.

Le phénomène « hanger » (ou « feel hangry ») a été nommé ainsi chez les Anglo-saxons par le biais de la contraction des mots « angry » (énervé) et « hungry » (avoir faim). Laissons de côté les considérations de langage et parlons de cette notion bien réelle un tantinet exagérée.

Chacun d’entre nous a sûrement déjà fait l’expérience du fait d’être agacé ou énervé pour la simple et bonne raison que la faim tiraille notre estomac. Être dans un tel état est peu agréable d’un point de vue personnel, mais est surtout insupportable pour nos proches, surtout que son intensité augmente si l’envie de manger n’est pas satisfaite.

La science a confirmé l’existence de ce phénomène par le biais d’une étude culte parue en 2014 ayant établi un lien étroit entre le phénomène hanger et le manque de sucre (glucose). Si nous savions déjà auparavant que le manque de sucre était risqué pour le cerveau, cette étude a clairement prouvé que le manque de glucose rendait agressif. Les tests pratiqués concernaient de jeunes couples mariés mis en compétition à qui l’on avait donné la possibilité de planter des aiguilles dans des poupées représentant l’être aimé. Le vainqueur pouvait alors soumettre à l’autre des bruits très désagréables. L’étude avait alors montré que plus les taux de glucose étaient bas, plus les candidats plantaient des aiguilles dans les poupées.

Deux ans avant, une autre étude portait sur les magistrats délivrant leur verdict à la cour. Ces recherches avaient prouvé que plus l’heure du déjeuner approchait, moins les verdicts étaient indulgents, ce qui revient à dire que si l’on passe en jugement, il faudrait presque prier pour que cela se fasse le plus tôt dans la matinée.

Cependant, le New Scientist a récemment repéré une nouvelle étude menée sur le sujet par un chercheur allemand. Ce dernier a établi une surestimation de 23 % de la corrélation entre des jugements plus sévères et la faim.

Sources : New Scientist – Konbini