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Manque de sommeil : les méduses n’aiment pas ça non plus

Crédit : Wikipedia

Jusqu’à maintenant, l’homme pensait que le sommeil concernait uniquement les êtres dotés d’un système nerveux central. Pourtant, c’est en étudiant le comportement d’autres invertébrés que les scientifiques ont découvert des états de sommeil similaires au nôtre ! Eh oui, tout comme l’homme qui traînera les pattes la journée suivante après avoir été réveillé pendant son sommeil, les méduses seront aussi beaucoup moins actives après avoir été réveillées pendant la nuit ! 

La méduse est une espèce d’animal aquatique appartenant à la famille des cnidaires. Elle ne détient pas de cerveau, mais uniquement des cellules nerveuses reliées à ses organes de sens. Après avoir découvert la présence d’un état de sommeil temporaire chez les mouches et chez des vers ronds appelés nématodes, les chercheurs sont à partis à la recherche de nouvelles espèces présentant un cas similaire. Et c’est chez les méduses qu’ils ont pu retrouver cette caractéristique à leur grande surprise !

L’étude comportementale lancée par l’Institut des Technologies de Pasadena (Californie) de 23 méduses Cassiopea leur a révélé un état d’endormissement similaire à l’homme ! En effet, en les privant de repos, les chercheurs leur ont observé des déplacements beaucoup plus lents, caractéristiques d’un certain assoupissement. Pendant six jours et six nuits, nos 23 méduses furent étudiées pour savoir si elles remplissaient les trois critères standards justifiant un état d’endormissement : une activité moindre, une réponse aux stimulus affaiblis et la présence d’un état de fatigue en cas de manque de repos.

Crédit : NewScientist

Et les résultats sont surprenants ! Les scientifiques leur ont détecté une diminution d’activité pendant la nuit, caractérisée par des mouvements 32 % plus lents ! Cet état revenait à la normale quand ils leur présentaient de la nourriture. De plus, en les privant de repos par des lancées de jets d’eau intervenant toutes les vingt minutes, Ravi Nath et son équipe ont quantifié une diminution du temps de réponse aux stimulus et une activité moindre de l’ordre de 17 % ! L’étude de son système endocrinien a permis la découverte de l’hormone du sommeil, la mélatonine, une hormone uniquement sécrétée pendant la nuit et qui favorise l’endormissement chez les vertébrés.

Ces animaux primitifs avaient donc d’ores et déjà la capacité d’endormissement. Sa fonction ancestrale n’était pas de favoriser l’intégration de nouvelles informations à long terme comme chez l’homme, mais plutôt de récupérer de l’énergie propice au fonctionnement neuronal et de forcer le repos des neurotransmetteurs responsables de la communication du système nerveux. Le sommeil que nous connaissons n’est donc que les conséquences de l’évolution.

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