La NASA a récemment publié la photo d’un mannequin surnommé « Moonikin ». Ce premier (faux) passager volera à bord de la mission Artemis I en vue de préparer le retour des humains sur la Lune.
Si tout se passe comme prévu, la NASA donnera le coup d’envoi de son programme Artemis dès le mois de novembre prochain avec le lancement d’Artemis 1, la première phase de son nouveau projet lunaire habité. Au cours de cette mission très attendue, une capsule Orion (censée transporter plus tard les astronautes) sera coiffée sur un premier lanceur lourd SLS pour être envoyée vers la Lune.
Une fois sur place, le vaisseau fera deux fois tour de notre satellite à basse altitude avant de revenir sur Terre. La trajectoire sera similaire à celle de la mission Apollo 8, en 1968, au cours de laquelle les astronautes Borman, Lovell et Anders avaient survolé la Lune, préparant ainsi la célèbre mission Apollo 11 un an plus tard. La mission Artemis I doit quant à elle durer environ 26 jours.
Un mannequin à bord
La capsule Orion ne sera pas entièrement vide pour cette mission. En effet, la NASA prévoit d’installer un mannequin surnommé « Moonikin » sur l’un des sièges du vaisseau (celui des futurs commandants de mission). Il portera une combinaison Orion Crew Survival System. Il s’agit de la combinaison spatiale que les astronautes porteront pendant le lancement, l’entrée et d’autres phases dynamiques de leurs futures missions.
À l’aide capteurs, Moonikin aidera les scientifiques à analyser les forces que les véritables astronautes subiront lors du lancement de l’énorme fusée de la NASA, la plus puissante jamais construite, dans le cadre des missions suivantes. L’expérience MARE (MATROSHKA AstroRad Radiation Experiment) visera également à mesurer le niveau d’exposition aux rayonnements de l’équipage à l’extérieur des régions protégées par la magnétosphère terrestre.
La NASA installera également deux modèles de torses fabriqués à partir de matériaux imitant les os, les tissus mous et les organes humains dans le but d’évaluer la réponse de ces structures au lancement.
Concernant la fusée, les membres de l’équipe d’opérations intégrées des systèmes d’exploration au sol (EGS) de la NASA ont assemblé le SLS Core Stage (la scène centrale de la fusée) avec ses boosters le 13 juin dernier. Les ingénieurs vont ainsi pouvoir entamer plusieurs mois de tests et de vérifications tout en continuant à empiler le reste du lanceur, et finalement le vaisseau spatial Orion.