Le cas d’un Australien décédé récemment est l’exemple à ne pas suivre. En effet, l’intéressé a ingurgité une limace lors d’une fête entre amis, et ce dernier a perdu la vie plusieurs années plus tard. Il se trouve que la limace portait en elle un dangereux parasite intestinal.
Un défi en apparence inoffensif
En 2010, Sam Ballard était encore un joueur de rugby en pleine force de l’âge. Ce dernier avait accepté lors d’une fête entre amis d’avaler une limace de jardin dans le cadre d’un défi – comme cela se produit très souvent. Il y a quelques semaines, l’homme âgé de 29 ans est décédé. Cette disparition étrange et tragique a pourtant été expliquée : le défunt a été infecté par un ver parasite intestinal connu sous le nom de Angiostrongylus cantonensis (ou ascaris), selon le média australien News.com qui a révélé le décès dans un article du 6 novembre 2018.
Un virus bien connu
Le parasite ascaris infecte généralement les rats. Mais durant les premiers stades de son cycle de vie, il lui arrive d’être porté par des limaces et des escargots. En effet, ces derniers se nourrissent de leurs excréments, et le parasite devient alors capable d’infecter les personnes qui consomment des escargots ou limaces infectés et mal cuits. Par ailleurs, Angiostrongylus cantonensis peut aussi parasiter les grenouilles, les crabes terrestres ou encore les crevettes d’eau douce.

Crédits : Wikipedia
Un cas très rare
Nous évoquions déjà le cas de Sam Ballard en mars 2018, une situation très spéciale. En effet, il faut savoir qu’habituellement, les personnes atteintes par le parasite s’en sortent sans aucune séquelle au bout de quelques jours. Il n’y a pas de lourds symptômes à part de la fièvre ou des maux de tête. Le fait est que la plupart du temps, le parasite meurt seul assez rapidement, même si la personne ne reçoit aucun traitement.
Pour le jeune australien, l’issue a été fatale car le virus a touché son cerveau – entraînant une perturbation grave du système nerveux – et l’a plongé dans un coma de 420 jours. Il s’agissait plus précisément d’une méningite angiostrongylienne à éosinophiles. À son réveil, il était tétraplégique et incapable de se débrouiller seul pour les simples gestes du quotidien. Jusqu’à son décès, l’homme était dépendant de sa chaise roulante motorisée, mais également de sa mère, car il avait fini par être sujet à de fréquentes crises de convulsions et ne pouvait pas être laissé sans surveillance.
Le parasite ascaris est présent dans une trentaine de pays – dont la France – et pas moins de 2800 cas ont été rapportés au total. En 2017 à Hawaii, un vent de panique avait été observé après l’apparition de plusieurs dizaines de cas.
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