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Manger trop de fast-food peut-il retarder la grossesse ?

Crédits : Pexels / Robin Stickel

Une récente étude suggère que le fait de manger régulièrement de la nourriture de type fast-food est lié à une double augmentation du risque d’infertilité chez les femmes en âge de procréer. Par ailleurs, ne pas manger suffisamment de fruits est aussi lié à une augmentation de 50 % du risque d’infertilité, tandis que manger des fruits plusieurs fois par jour semble réduire le temps qu’il faut pour concevoir.

L’étude établit ici seulement une association entre le régime alimentaire et l’infertilité. Plus de recherches seront donc nécessaires pour prouver que certains aliments ont un impact direct sur le risque d’infertilité. Le docteur Raj Mathur, secrétaire de la British Fertility Society qui n’était pas impliqué dans l’étude, note cependant que cette nouvelle recherche sera utile « pour les cliniciens et les femmes qui cherchent à concevoir », ajoutant que « ces résultats sont en accord avec d’autres recherches, qui montrent que votre régime alimentaire global peut influencer la fertilité ». Les chercheurs ont par ailleurs pris en compte d’autres facteurs, tels que l’âge, le tabagisme maternel, la consommation d’alcool et l’indice de masse corporelle pour s’assurer que les données reflètent seulement les effets du régime sur l’infertilité, et le temps nécessaire pour concevoir.

Publiée dans la revue Human Reproduction, la recherche s’appuie ici sur un échantillon de 5598 femmes âgées de 18 à 43 ans, originaires d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et d’Irlande – toutes en début de grossesse. Les sages-femmes qui s’occupaient de ces femmes avaient pour instruction de les interroger sur leur alimentation au cours du mois précédant leur conception, et en outre de noter en combien de temps ces femmes étaient tombées enceintes à partir du moment où elles avaient commencé à essayer de concevoir.

Les couples sont considérés comme infertiles quand ils sont incapables de concevoir pendant un an, selon l’étude. Ainsi, bien que toutes les femmes participant à l’étude sont tombées enceintes, 8 % d’entre elles ont été classées dans la catégorie infertile, car il leur a fallu plus d’un an pour réussir à procréer. Ce que révèle cette étude, c’est que le risque d’infertilité – soit le fait de mettre plus de 12 mois à concevoir – est passé de 8 % pour toutes les femmes de la cohorte à 12 % chez les femmes ayant la plus faible consommation de fruits. Ce saut de 8 % à 12 % représente une augmentation de 50 % du risque d’infertilité.

Les chercheurs notent également une augmentation de 8 à 16 % du risque d’infertilité chez les femmes qui mangeaient quatre portions ou plus de restauration rapide chaque semaine.

L’apport alimentaire est également lié à la durée de la grossesse. Par exemple, les femmes qui mangent des fruits trois fois ou plus par jour sont tombées enceintes un demi-mois plus tôt que les femmes qui ne mangent des fruits que quelques fois par mois. De même, les femmes qui consomment de la nourriture de  fast-food, comme des hamburgers, des pizzas, du poulet frit et des frites quatre fois ou plus par semaine, tombent enceintes en moyenne un mois après les femmes qui n’ont jamais mangé ce type d’aliments.

Bien que l’étude n’a pas examiné pourquoi ces aliments affectent les chances de grossesse, des recherches antérieures ont suggéré que les acides gras présents dans la circulation sanguine des femmes pouvaient affecter la qualité des ovules. Les régimes de restauration rapide sont également riches en graisses, en sucre et en sel, ce qui peut altérer le métabolisme.

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